Le SETE Béjaïa rejoint l’intersyndicale et appelle à la grève

Partager

“Le conseil de wilaya du SETE WB appelle les travailleurs de l’éducation de la wilaya de Béjaïa à observer les deux journées de grève des 15 et 16 janvier”. C’est la principale information donnée par le secrétaire général du SETE de la wilaya de Béjaïa, M. Bekhouche Mallek, lors de la conférence de presse qu’il a animée jeudi dernier au siège de son institution, à l’effet d’éclaircir sa position par rapport à la coordination intersyndicale. Il ajoute que la décision de participer à la grève et donc de rejoindre la coordination des 5 autres syndicats de l’éducation prise par le conseil de wilaya a été retirée et adoptée par 405 délégués syndicaux lors d’une conférence tenue au mois de décembre dernier au lycée El Hammadia.Interrogé sur les raisons qui ont poussé le SETE de Béjaïa à, en quelque sorte, se démarquer du SETE des autres wilayas et à rejoindre les syndicats indépendants, il déclare que bien que le SETE des autre wilayas et la centrale syndicale de l’UGTA restent toujours ses compagnons de lutte et sa hiérarchie, le SETE de Béjaïa ne peut que soutenir et encourager les travailleurs de l’éducation qui demandent à se battre pour arracher leurs droits. D’autant plus, indique-t-il, que les revendications portées par la coordination intersyndicale à savoir : l’augmentation des salaires pour toutes les catégories de travailleurs, la promulgation des statuts particuliers des travailleurs de l’éducation dans ce cadre des statuts de la fonction publique, la retraite totale à 100 % et le respect du libre exercice du droit syndical et du droit de grève sont les exigences mises en avant par le SETE de la wilaya de Béjaïa depuis 1990.S’exprimant sur le comportement réservé des SETE des autres wilayas, le conférencier signale que ces derniers ne sont pas tous libres de leurs mouvements, certains, précise-t-il, sont même victimes de blocages de la part de leur tutelle syndicale.Concernant la coordination intersyndicale qui compte, pour rappel, cinq syndicats qui sont le CLA, le CNAPEST, l’UNPF, le SATEF et le SETEWB, et qui a déposé un préavis de grève réglementaire au niveau du ministère de l’Education, l’orateur souligne qu’il y a lieu de s’en féliciter, puisque c’est la première fois dans l’histoire de l’Algérie que cinq syndicats de l’éducation se sont unis autour d’une même action. Mais, continue-t-il, en décidant de ne recevoir que séparément et seulement deux syndicats sur les cinq formant l’intersyndicale, au nom de laquelle le préavis de grève a été déposé, le ministre de l’Education, souligne M. Bekkouche, a ainsi dévoilé ses intentions de gagner du temps et de diviser les travailleurs de l’éducation qui ne demandent pourtant que l’amélioration de leurs conditions sociales et de travail.

B. Mouhoub

Partager