L’illustre placette de Sidi Soufi vit ces jours-ci au rythme des tournois de tarot et de coinche. Aurait-on cru que ces jeux de société auraient pu donner lieu à des compétitions qui draineraient une foule nombreuse ? L’association de quartier, organisatrice de l’initiative, chapeautée par Rachid Aïzel, a parié sur l’attrait qu’exercent ces jeux sur toutes les franges de la société notamment les adultes. Mais l’initiative, première du genre à l’échelle de la wilaya, a séduit autant les jeunes que les moins jeunes du quartier. Dans une ambiance bon enfant, et quinze jours durant (du 2 au 16 décembre), l’esplanade de la mosquée grouillait de monde à partir de dix-sept heures. Heure à laquelle le coup de starter se donnait. En tout, soixante-dix participants se sont succédés sur «le terrain» et ont disputé le jeu. La finale s’étant déroulée le vendredi 16 décembre, les vainqueurs sont Messaoudi Abderahmane pour le Tarot, Houassi Abdelkader et Aboud Rabah pour la coinche. Une coupe et des chaînes étaient le lot des lauréats. Le vainqueur au tarot a préféré remettre son cadeau à Rachid Aïzel, cheville ouvrière du quartier, pour la joie qu’il procure à ses concitoyens. Une manière, peut-être, de casser la monotonie de ces fins de journées automnales. Mais «l’événement» dénote, pour le moins, et à sa manière, les appels d’une société pour la prise en charge de son désir d’instaurer, ou de maintenir, une «certaine communion» dans sa gestion de l’espace social.
Nabila Guemghar