Tout le monde a remarqué l’afflux impressionnant à longueur d’année des citoyens sollicitant la délivrance de pièces administratives prenant d’assaut le service de l’état civil de l’APC d’Akbou, créant parfois des foires d’empoigne au moment de la distribution des jetons ou des chaînes interminables devant les guichets.
Des citoyens venant de loin qui, parfois, passent la journée sans avoir la pièce administrative désirée. Heureusement, ce n’est plus le cas maintenant avec la réorganisation de ce service. «Je suis arrivé à 7h45 et j’ai eu un jeton N°5 au guichet 1. A 8h30 mon tour est arrivé et 10 minutes après j’étais servi. Donc j’ai toute la journée devant moi pour aller ramasser mes olives», a dit un citoyen. Aujourd’hui en effet, il se trouve que le service de l’état civil d’Akbou est considérablement amélioré ce que nous explique Baha Lakhdar, l’agent délégué responsable du service. «Voyez comment le service est propre et bien organisé depuis que nous l’avons renforcé par le recrutement de 12 agents permanents. Nous avons séparé les guichets les uns des autres avec des garde-fous pour éviter des bousculades. Chaque guichet a son couloir pouvant permettre une chaîne de 10 personnes. Nous délivrons donc le même nombre de jetons pour chaque guichet et ce, pour inciter les agents à donner tous la même performance. C’est-à-dire l’agent distributeur de jetons distribue le numéro 1 pour les douze guichets ensuite le numéro 2 et ainsi de suite. Le citoyen n’a plus à attendre l’affichage de son numéro du jeton pour rejoindre le guichet approprié. Par exemple, s’il a obtenu le numéro 3 du guichet 6, donc il ira faire la chaîne au guichet 6 et attendre son tour. Avec ce système, nous arrivons quand la demande est très forte à faire passer 800 personnes contre 300 auparavant», a-t-il expliqué. Le service est doté de deux guichets spéciaux : l’un pour les handicapés et l’autre pour les citoyens venant des autres wilayas. «Je viens juste d’arriver du village Aghbalou dans la wilaya de Brouira où je réside et on m’a orienté vers ce service où je suis aussitôt servi», témoigne un jeune. Le service pour handicapés était vide ce jour-là et la préposée a bien voulu nous donner cette information : «Nous n’exigeons pas la présence de l’handicapé il suffit que la personne qui se présente justifie la qualité de l’handicap de celui à qui on doit délivrer la pièce administrative demandée». L’agent délégué du service dira par ailleurs que les allégements opérés par la tutelle sur le S12 les ont beaucoup soulagés dans la délivrance de ce sésame. «Avant, nous recevons au minimum une centaine de demandes émanant des citoyens pour l’établissement du S12, mais depuis la suppression de ce document pour la carte nationale d’identité nous recevons jusqu’à 30 demandes par jour, un nombre que nous maîtrisons. Donc, pour les citoyens venant des autres wilayas et ceux de la région ayant une urgence justifiée pour ce document, le S12 leur est délivré la journée même. Pour le reste, ils l’obtiennent au bout de deux jours, au maximum» a fait savoir notre interlocuteur. Suite à l’importance du service de l’état civil qui ne cesse d’ailleurs de prendre de l’ampleur, l’APC d’Akbou a décidé il y a une dizaine d’années, de le détacher du siège de l’APC se trouvant à la placette du centre ville pour le loger dans la grande surface des ex-galeries Algériennes à proximité de l’ancien marché de la ville. Depuis, ce service ne cesse de connaître des améliorations en fonction de l’attente des administrés. Il faut dire aussi qu’Akbou est une ancienne daïra qui date de l’ère coloniale dont le territoire s’étendait d’Ouzellaguen à Boudjellil et de Chellata à Beni Ourtilane. Les populations de toutes ces contrées s’orientent vers l’hôpital d’Akbou et les femmes qui accouchent dans cet hôpital sont transcrites au service de l’état civil d’Akbou. Voilà pourquoi ce service fait face aujourd’hui à une demande exorbitante pour la délivrance de pièces d’état civil.
L. Beddar