Journée de formation pour les jeunes

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Une année après la présentation du projet initié par le Centre national de recherche en Anthropologie sociale et culturelle d’Oran en partenariat avec le CRDI Canada au sujet de la leishmaniose cutanée à Draâ El Mizan, une équipe de ce centre est intervenue cette semaine dans la région, non pas pour donner d’autres chiffres, cette fois-ci, mais pour former des jeunes volontaires issus du mouvement associatif afin de devenir des informateurs sur cette maladie. Ainsi, cette équipe a pris en charge une vingtaine de jeunes. Le Docteur Makhlouf Baghdad, spécialiste en épidémiologie, a mis en exergue tous les dangers de ce type de leishmaniose devant ces jeunes, de même les moyens de lutte à mettre en place contre ce fléau. « Les changements climatiques ont beaucoup favorisé l’apparition de cette maladie », nous a-t-il déclaré. Pour la propagation de la leishmaniose, ces chercheurs ont insisté qu’elle intervient dans la période d’avril à septembre et qu’elle touche les enfants âgés entre 4 et 9 ans. Pour les moyens mis en route par les collectivités pour éradiquer cette maladie, ils ont évoqué dans leur intervention l’amélioration de l’état d’hygiène avec la collecte des ordures ménagères, le crépissage des murs dans les foyers et l’amélioration des conditions de vie. A ce sujet, dans l’étude qui a été faite durant le démarrage du projet, il a été déduit que la prolifération des décharges sauvages et des chiens errants a caractérisé la région de Draâ El Mizan et la commune limitrophe de Tizi Gheniff. A lire le document en question,  » projet : exploration des scénarios d’adaptation : leishmaniose cutanée et changement climatique en Algérie », présenté par ce groupe chercheurs l’an dernier à Draâ El Mizan, il en ressort que pour la période d’étude entre 1990 à 2009, le nombre de cas répertoriés dans la région est de 352 cas. Les enquêteurs ont remarqué que cette maladie est pratiquement méconnue à Draâ El Mizan. Sur le plan de la prise en charge, un seul cas s’élève à soixante-trois mille dinars. L’atelier d’évaluation annuel en octobre 2010 a permis de susciter un projet de développement propre à Draâ El Mizan, à savoir, la complétion de la campagne intensive d’hygiène du milieu déjà mise en route par l’APC, par un projet de dépollution des cours d’eau au niveau des deux talwegs sur les sites de l’abattoir et de Dra Sachem, ainsi que la mobilisation effective des acteurs locaux et leur participation dans la réalisation des études, des projets d’associations écologiques de protection et de réhabilitation des cours d’eau. En tout cas, des efforts sont consentis pour lutter contre cette maladie et les espoirs sont permis. Rappelons qu’au vu des cas enregistrés dans la région, un plan de lutte a été initié en 2001 où de nombreuses campagnes ont été menées par des équipes sanitaires dans la région.

Amar Ouramdane

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