Des habitants d’au moins six villages ont procédé à la fermeture de la RN 75 au niveau de Chouyou hier. Las d’attendre les promesses non tenues des autorités locales et le délaissement de ces dernières de leurs villages, ces habitants sont montés au créneau pour demander aux autorités de la wilaya et celles de l’APC d’Amizour un peu plus d’attention.
Ces habitants ont résumé leurs revendications en quatre points essentiels, à savoir le gaz de ville, le réseau AEP (détérioré après les dernières inondations), le transport et l’état des routes.
“On a rien ni le bétonnage ni les ponts, surtout après les dernières intempéries qui ont secoué la région de Merdj Ouamane. Les autorités ne se sont jamais déplacées vers nos localités pour voir de visu ce qui se passe et on leur demande d’être plus proches et de trouver des solutions à nos problèmes. En tout, il y a six villages, entre autres Tala Amer, Aït Mana, Iherkane, Iheyounène et Amayaz. Déjà avant les dernières pluies, nos routes sont impraticables. Vous trouvez normal qu’on doit attendre jusqu’à 2012 pour voir nos problèmes réglés. Ni les ouvrages, ni le gaz de ville, et on ne demande au moins que nos routes soient aménagées.
Un seul fourgon ne suffit pas et nos enfants qui sont obligés à chaque fois de se déplacer à pieds à Amizour pour rejoindre leurs écoles. On demande aux autorités locales de venir voir de visu ce qui se passe dans nos villages», diront certains contestataires, appartenant aux villages concernés par cette fermeture de la RN 75.
De son côté le maire de la municipalité Salem Mammeri, que nous avons rencontré dans son bureau, a tenu à apporter des éclaircissements par rapport à cet état de fait en disant : “Pour ce qui est du gaz de ville, je demande aux villageois concernés de patienter un peu jusqu’à 2012, année du lancement des opérations dans ce sens. Le problème lié à l’eau potable a trouvé une solution par le passé car en 2010, l’APC avait dégagé une enveloppe de 3 millions de dinars, pour la réfection de toute la conduite qui mène d’Aït Oumaouche jusqu’à Ihayounène, Tala Amer et Touzdaine. Ladite conduite d’une distance de 1491 mètres carrés. Maintenant, s’il y a un manque quelque part, on est prêt à y remédier.
Les habitants doivent savoir que nous avons même renforcé la conduite par un autre forage, avec une première station à Aadjroud. En ce qui concerne le problème de la route, qui mène de la RN 75 jusqu’à Ihayounène et les régions avoisinantes, c’est vrai qu’elle est impraticable, surtout du côté d’Amayaz, Ihérkan, mais avec la tragédie qu’a connue notre commune le 26 novembre dernier, et de même que la région de Merdj Ouamane, des villages tels que Ihayounène, Tala Amer et Iharkan, ou il y avait des ponts détruits et des maisons qui ont connu des dégâts importants. Pour ceux qui disent que les autorités ne se sont pas déplacées suite aux dernières intempéries, je leur réponds que nous étions sur place où nous avons même engagé des bulldozers qui ont procédé à la réfection des pistes défectueuses. Il y avait le chef de daïra et le directeur des travaux publics qui nous ont accompagnés et nous avons visité tous les villages touchés par les dernières intempéries. Pour ce qui est de l’assainissement, des études ont été engagées au niveau de ces villages contestataires depuis 2010 où l’APC avait dégagé une somme de 150 millions de centimes, rien que pour ces études. S’agissant du problème lié au transport des élèves scolarisés, les autorités locales déploient des efforts pour assurer le ramassage scolaire au niveau de ces villages. Actuellement, nous avons trois conventions avec trois bus privés. De même que l’APC a mobilisé un bus spécialement pour les scolarisés à l’école Tala Amer. Enfin, je dirais que tous ces moyens ont été mis par l’APC, et je lance personnellement un appel aux autorités de wilaya pour regarder notre commune d’un autre œil, à savoir une commune de près de 40 000 âmes, et qui vient en troisième place après les communes de Béjaïa et Akbou.”
Rahib M.