Les habitants de plusieurs localités de la commune d’Amizour, dont des villageois d’El Hamma, Ouaoucha, Aregrag, Boumaraw et Drari, ont procédé hier, à la fermeture de leur siège APC et au blocage de la RN75 pour protester contre la dégradation du cadre de vie dans leurs villages. Par leur mouvement de contestation, ces villageois entendaient faire part aux autorités locales du calvaire qu’ils endurent au quotidien. Les protestataires ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, « Pour des conditions de vie digne, nous voulons du gaz de ville et une eau potable », « Pour une répartition équitable des budgets et des PCD.
Dans une plateforme de revendications adressée à qui de droit dont le wali de Béjaia par des associations de ces village, il est souligné : « si nous sommes arrivés à sortir dans la rue et à fermer le siège de l’APC, c’est parce que cette même Assemblée a longtemps tourné le dos à nos revendications ». Et de rappeler dans le même ordre d’idées : « nous avons longtemps favorisé et emprunté la voie de la sagesse, du dialogue dans le respect des procédures administratives, aujourd’hui c’est l’exacerbation au sein de nos villages ».
Les revendications des contestataires se résument en cinq points principaux. Le premier point qui figure sur la requête adressée aux pouvoirs publics à trait au raccordement au réseau du gaz de ville, et ce, en intégrant leurs villages dans le programme (2012). Les citoyens mécontents de ces cinq villages d’Amizour rejettent catégoriquement la réponse qui leur a été donnée par leur P/APC, lequel jugerait ledit programme « hypothétique », promettant sa prise en charge en 2014. L’alimentation en eau potable, est une autre revendication des protestataires. Selon eux, leurs villages manquent cruellement d’eau et ce, à longueur de l’année. ils revendiquent également l’implantation d’un CEM au lieu où il a été prévu initialement pour garantir une scolarité normale à leurs enfants. Le quatrième point revendiqué par les villageois de la rive droite d’Amizour, est lié aux revêtements des pistes, en respectant l’ordre de priorité c’est-à-dire, le village de Boumraou, Chelhab puis le village de Ouaoucha. Et le dernier point est relatif au blocage de la salle de soins et l’agence postale de leur localité demandant par conséquent l’aménagement, l’équipement et la mise en service dans les délais des deux structures, réalisées dans le cadre des PPDRI, dont les représentants de ces localités déplorent que ces deux agences soient restées livrées à elles-mêmes, et exposées aux dégradations.
A.Mehdi