Le service de toutes les misères

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Comme toutes les communes d’Algérie, celle de Draâ El Mizan, en réponse aux directives de la tutelle, a bel et bien lancé l’opération d’informatisation des registres de l’état civil.

Etant aussi chef-lieu de daïra et enregistrant un nombre important naissances en raison notamment de l’implantation dans son territoire d’un hôpital semi régional, la commune porte sur ses registres un nombre conséquent de citoyens. « Sur les 160 000 naissances inscrites, nous avons déjà scanné et archivé plus de 65%. Nous prévoyons de clore l’opération bientôt « , nous a confié le responsable de l’état civil de cette municipalité M. Farid Tellache. Pour ce dernier, cette opération a été confiée à un ingénieur en informatique. « Comme vous le savez, notre commune était mixte et avait pris en charge les naissances de Tizi Gheniff et de Ouadhias. Pour les vingt registres que nous n’avons pas pu récupérer, nous avons affecté deux agents à la cour de Tizi-Ouzou où ils travaillent d’arrache-pied pour réenregistrer les inscrits dans ces registres. En tout cas, l’opération avance à grand pas et je peux vous dire que c’est une réussite », a poursuivi notre interlocuteur. Interrogé sur la portée de cette opération, il nous a répondu qu’elle visait deux grands objectifs. « Le premier est de réduire le temps de retrait des actes administratifs et de permettre, en même temps, une grande fluidité à ce niveau. Quant au deuxième, il a pour but de créer un réseau national d’état civil », a-t-il souligné dans son intervention. Avec ce qui a été fait depuis le lancement de cette opération, il nous a été donné de constater que pour les plus jeunes, le retrait des actes se fait de manière très rapide. D’ailleurs, les files interminables ont été réduites. Néanmoins, le point noir reste le bureau central où sont inscrites les personnes âgées de plusieurs communes. Pour ce service, il faudrait que les APC concernées jouent le jeu. En principe, des agents de ces communes devraient être dépêchés afin de s’occuper de la délivrance des papiers administratifs à leurs concitoyens, mais, parfois, ce n’est pas le cas. Ceci rend la tâche difficile aux agents qui y travaillent à cause, surtout, de la détérioration de certains registres datant de l’époque coloniale. Soulignons, enfin, que l’annexe administrative réalisée dans la cour de la mairie et dotée même d’un réseau informatique, est fin prête et sera mise en service bientôt.

Amar Ouramdane

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