Agée d’à peine huit ans, la petite Imène, issue du village Mâalla dans la daïra de Lakhdaria, traîne avec elle, et depuis sa venue au monde, le fardeau d’une maladie qui la prive des plaisirs auxquels s’adonnent les enfants de son âge. Ainsi, cette fillette est atteinte de la spina Bifida, maladie qui se manifeste par une malformation congénitale liée à un défaut de fermeture du tube neural durant la vie embryonnaire. Le plus souvent, il reste ouvert à son extrémité caudale. Il en résulte l’absence de l’apophyse épineuse d’une ou plusieurs vertèbres. Une fois les symptômes de cette maladie ont fait surface, M’hemmed Bellatrèche, le père de Imène, a pris son destin en main tout en et commençant un long parcours du combattant et ce, en dépit de ses maigres économies de fonctionnaire à la mairie. Il n’a pas lésiné sur les efforts pour rendre le sourire à sa petite fille. Après les soins et les bilans, c’est une intervention chirurgicale qu’Imène a subie à l’hôpital à Alger. Toutes ces démarches entreprises n’ont malheureusement pas mis un terme aux souffrances de la fillette et de sa famille qui n’a pas baissé les bras en tapant à d’autres portes. En effet, c’est un déplacement en Jordanie que la famille a effectué. Là bas, suite à un bilan médical approfondi, le staff médical s’est montré réticent quant à une éventuelle intervention, ce qui laissa les parents rentrer bredouilles au pays. Aujourd’hui, la petite Imène qui n’arrive pas à faire ses besoins naturels, nécessite une sonde qu’elle doit changer tous les trois jours et un renouvellement de quatre couches par jour. Ce qui engendre au père des dépenses supplémentaires aux autres frais médicaux. Ajouter a cela, le coût des séances de rééducation qu’elle doit suivre régulièrement. Certes, les services de l’action sociale ont doté la fillette avec un fauteuil roulant, et à en croire les propos du père, une aide de dix mille dinars a été perçue une seule fois. Une aide qui demeure loin de répondre aux besoins de la petite Imène, qui aspire à ce que les autorités se penchent sérieusement sur son cas qui nécessite une attention particulière.
S. M