Consommateurs de viande, à vos risques et périls

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Les citoyens sont appelés à faire attention à la viande qui sera commercialisée durant ces trois jours. Car celle-ci, qu’elle soit bovine ou ovine, locale ou importée, ne sera pas contrôlée durant cette période. Et pour cause, les services des vétérinaires ayant pour tâche de le faire, entrent en mouvement de débrayage à partir d’aujourd’hui et ce, sur tout le territoire national. Face au “silence radio” affiché par leur tutelle, qui selon Djamel Sayad, Secrétaire national à l’organique du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP) n’a pas daigné répondre à leur préavis de grève déposé la semaine dernière à leur niveau, les vétérinaires ont décidé de déterrer la hache de guerre afin de faire entendre leur colère endémique. Une raison également, pour laquelle ils se sont résolus à maintenir le mot d’ordre et d’aller de l’avant dans l’optique de faire-valoir leur plate forme de revendications, purement socioprofessionnelles. Pour cette fois-ci, le syndicat se dit déterminé à hausser le ton jusqu’à satisfaction de leurs doléances. Son porte-parole n’écarte pas, d’ailleurs, l’éventualité de reconduire cette grève de trois jours, durant ce mois de carême si aucun écho tangible de la part de leur tutelle, à savoir le ministère de l’Agriculture, ne lui parviendra pas. La question sera tranchée, dira-t-il à l’issue de la réunion du bureau national. En parallèle, les grévistes comptent, pour mieux marquer leur coup, observer des mini- sit-in au niveau de toutes les directions d’inspection vétérinaire. Selon notre interlocuteur, sur les 1400 fonctionnaires dans ce secteur, 97% sont affiliés au SNVFAP. Ce qui sous-entend que le débrayage serait massivement suivi. Le SN dudit syndicat s’est montré très serein quant à cette question. Selon lui, la mobilisation sera totale. Seulement un service minimum sera assuré notamment, pour la prise en charge des cas exceptionnels, tels que celui de la rage, des intoxications alimentaires collectives et l’abattage d’urgence. Mis à part cela, rien ne sera vérifié, persiste et signe Sayad. Pour revenir au motif ayant poussé le syndicat à rebondir une fois de plus sur le terrain, ce dernier a avancé le fait que le département de Said Barkat “n’a pas respecté les résolutions ayant découlé des travaux des commissions mixtes installées en mars dernier. » Il a été convenu, continua de préciser le syndicaliste, d’accorder aux vétérinaires trois indemnités sur les six proposées, à savoir la revalorisation de l’indéfinité spécifique globale, l’indemnité de documentation et enfin l’indemnité de contagion et de risques. « Rien de cela n’a été appliqué et pourtant la fonction publique avait exprimé son accord de principe » déplore l’interlocuteur avant de lancer amèrement « notre salaire est dérisoire, il ne dépasse pas les 14 500 DA pour atteindre moins de 20 000 DA en fin de carrière ». Par ailleurs, il y a lieu de souligner que toutes nos tentatives de contacter le ministère de l’Agriculture sont restées vaines. Aucuns des responsables n’a daigné répondre à nos questions.

Wassila Ould Hamouda

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