Le phénomène de l’agression sexuelle n’arrête pas de prendre de l’ampleur dans notre société, bien que les gens évitent d’en parler. Dans ce cadre, la gendarmerie nationale nous a fourni des statistiques concernant ce sujet.Selon le bilan de la gendarmerie nationale, 536 affaires sur les agressions sexuelles ont été constatées durant le premier trimestre 2005. Dans ce cadre 1203 personnes ont été arrêtées, dont 67 ont été écrouées et 380 mis en liberté provisoire. Durant le premier trimestre 2004, 979 affaires ont été enregistrées, ce qui a permis l’interpellation de 1253 personnes, dont 679 ont été écroués et 574 en liberté provisoire, ce qui représente une baisse par rapport à l’année dernière. En effet, le nombre des infractions le plus élevé enregistrées par la gendarmerie nationale concernent les attentats à la pudeur consommés ou tentés avec violence sur personne d’un mineur des deux sexes avec166 affaires constatées en 2005, ce qui a permis l’arrestation de 226 personnes, où la tranche d’age est située entre 18 et 40 ans. Contrairement à 2004, où 286 affaires ont été enregistrées ce qui a permis l’arrestation de 390 personnes. Le même bilan indique que 94 affaires ont été traitées concernant les actes contraires à la décence.Dans ce cadre, les services de la gendarmerie ont interpellé 115 personnes dont 11 personnes ont été écrouées et 65 autres mis en liberté provisoire. Dans ce contexte, 211 affaires ont été enregistrées en 2004, ce qui représente une baisse par rapport à l’année dernière. Par ailleurs, les victimes noées par les services de la gendarmerie nationale, concernant les atteintes sexuelles pour les deux sexes, durant le premier trimestre 2005, 110 personnes de sexe masculin et 155 personnes de sexe féminin, ce qui représente une baisse par rapport au premier trimestre 2004 avec 391 personnes de sexe masculin et 513 de sexe féminin.La tranche d’âge qui enregistre le plus grand nombre des victimes des agressions sexuelles et celle de moins de 18 ans avec 160 cas en 2005, et 596 en 2004.Dans ce cadre, nous avons contacté le directeur de la communication de la gendarmerie nationale qui nous a déclaré que « le réseau Wassila a organisé jeudi dernier une rencontre sur les violences sexuelles touchant l’enfant.C’est une initiative très intéressante et à la fois enrichissante, d’ailleurs la cellule de lutte contre la délinquance juvénile de la gendarmerie nationale d’Alger, y a assisté, s’agissant d’un sujet très délicat qui concerne les médecins, juristes, psychologues et surtout la cellule familiale. Il est nécessaire d’en parler, ce n’est pas un sujet tabou. Pour la gendarmerie nationale, la communication des statistiques relève simplement du devoir d’informer le citoyen et constitue un baromètre de l’activité criminelle, par ce qu’en fait, notre mission n’est pas d’enregistrer la délinquance mais de la combattre. Pour cela et dans le cadre de la prévention, nous préférons travailler en étroite collaboration avec les associations en leur remettons des données, chiffres, statistique”, devant aussi servir aux universitaires dans le cadre de leurs études ».
B. Nawel