Le CLA rejette l’avant-projet du statut particulier

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Le conseil des lycées d’Algérie a vivement critiqué l’avant- projet portant sur la révision du statut particulier qui vient d’être remis aux différents syndicats activant dans le secteur de l’éducation nationale. « Si la tutelle adoptera l’avant-projet du statut particulier en tant que tel, ça sera une nouvelle attaque aux attentes des travailleurs du secteur car il ne prend pas en considération les différentes propositions émises par les syndicats », a indiqué le communiqué du CLA, qui ajoute que « bien au contraire, ce dernier enfonce la ségrégation entre les différents corps exerçant dans le même secteur et il n’assure aucune visibilité concernant les promotions, l’avancement, l’échelle de valeur et les compétences”. “Dans la mouture du statut particulier, les corps communs ne sont pas intégrés comme fonctionnaires appartenant au secteur de l’éducation, alors que nous travaillons dans le même lieu et nous nous n’appartenons pas au même secteur », a regretté le CLA. Il déplore que « l’unique promotion existante pour les différents corps bloque notre carrière, en plus elle est accompagnée de tâches supplémentaires sans pour autant réduire le temps de travail ». Ce syndicat a dans ce contexte, dénoncé également « la durée d’avancement dans la carrière qui est restée inchangée soit 2.5 et 3ans, ce qui veut signifier pour avoir les 12 échelons, il faut travailler pendant 36 ans. Cela dit, la retraite après 25 ans de service est compromise ». En outre, le CLA déplore également le fait que « les enseignants du technique sont toujours déclassés par rapport à leurs diplômes et expériences, et que l’année sabbatique est toujours ignorée et les postes aménagés sont renvoyés aux calendes grecques ». Aussi, « le CLA dénonce vigoureusement les conditions de participation au mouvement qui sont restées inchangées.” “Le processus des élections sur la question des œuvres sociales que le ministre tarde à régler et sur laquelle il veut faire une fixation pour les travailleurs du secteur de l’éducation cache derrière la fuite en avant sur les véritables revendications du secteur », explique le CLA. Ce dernier réitère en outre son attachement à sa plate-forme de revendication dans laquelle figure : « La révision du statut particulier du secteur de l’éducation qui doit répondre au minimum aux préoccupations suivantes : l’intégration des corps communs au secteur de l’éducation, ainsi que la création de cinq grades de promotion pour chaque corps allant de A à E avec glissement catégoriale”. Il réclame également « la diminution de volume horaire pour permettre l’accomplissement de nouvelle tâche due à la promotion (comme les autres secteurs de la fonction publique, voir l’étude comparative), la réduction des durées d’avancement à 2 ans et 2.5 ans, et l’allégement des conditions de participation au mouvement ». Cette organisation syndicale « veut rendre justice aux profs ingénieurs, PTLT et adjoints d’éducation en procédant à leurs reclassifications dans la grille salariale, et demande à la tutelle d’intégrer les articles concernant le droit à l’année sabbatique et aux postes aménagés ». Pour ce syndicat, seule la mobilisation dans un cadre unifié est capable d’arracher leurs revendications. A cet effet, le CLA a lancé un appel à l’ensemble des syndicats du secteur de l’éducation ainsi que l’ensemble des travailleurs « à l’unification de des forces (…) et met en garde la tutelle du pourrissement que peut vivre le secteur à nouveau dans le cas où nos revendications resteraient ignorées ».

L.O.Challal

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