Abraham Hamid veut se faire une place dans le monde de la chanson kabyle. Il vient d’éditer aux éditions « Akbou Production » son premier album intitulé Arjouyi (attends-moi). Le fils d’Ighil Ali, traite dans son album des thèmes aux accents pamphlétaires. « J’estime que la chanson engagée a été un peu délaissée ces dernières années », nous dit-il. Hamid veut suivre le chemin de Si Mohand, Matoub, Ait Menguellet, Agraw et Slimane Azem. Il privilégie ses textes qu’il place au dessus des sons des instruments. Il use de mots chargés de sens pour dire tout haut ce que le peuple pense tout bas. Une chanson intitulée Doula (Etat) donne la tonalité d’un style, au verbe déchaîné qui renaît après tant d’années de sa mise entre parenthèse. « La chanson traite de la problématique de la gouvernance en Algérie, de 1962 à nos jours », nous explique-t-il. Et d’enchaîner : « c’est la chanson phare de mon album ». L’artiste ne s’arrête pas là mais rappelle, dans une autre chanson titrée Aouhdhaghkem Aledzayer, la décennie noire qu’a vécue l’Algérie. Dans deux autres chansons, Abraham Hamid aborde la question de l’intégrisme islamiste et des problèmes auxquels font face les jeunes. Deux duos avec Boudjemaâ Agraw font aussi partie de cet album. Un album qui met en avant le talent d’un Abraham Hamid…. prometteur!
F.A.B.