De  »Douar de femme » à  »l’Andalous »

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La Dépêche de Kabylie : vous avez été financé par TV5 pour achever votre film Douar de femmes. Est-il facile pour les porteurs de projets français d’obtenir un financement ?Mohamed Chouik : C’est tout à fait différent. La France a une industrie cinématographique, chose qui n’est pas acquise, en Algérie. En dehors des institutions qui financent le produit cinématographique, ils ont des laboratoires qui aident, en une manière directe, le montage du film. Ils y a des spécialistes qui prennent en charge ce financement et je pourrais dire qu’ils y mettent de grosses sommes, sur tout s’il s’agit de film de vedettes. Le dû que j’ai eu pour réaliser ce  » Douar de femmes  » fait à peu prés la moyenne d’un bon court métrage en France.

Selon vous, c’est la production cinématographique qui est faible, en Algérie, ou il y a peu de cinéastes qui produisent ?C’est tout un enchaînement. S’il n’ y a pas assez de budgets pour le cinéma, il y a peu de productions. Nous avons des cinéastes, des cinéphiles, nous avons un public et nous avons déjà acquis la culture du septième art mais nous n’avons pas d’industrie. Il y a peu de salles. Nous n’avons pas de distributeurs de films. Au fait, ils nous restent plusieurs étapes à franchir, et la politique pour gérer ce secteur n’y existe pas.

Quelle serait justement la solution pour sauvegarder ce secteur ?Faire du cinéma en Algérie, c’est suicidaire. Ça demande beaucoup d’argent. Il y a toute une équipe à payer. L’équipe de la production, celle de la réalisation, les comédiens, sans parler du travail de distribution que le cinéaste prend lui-même en charge, mais si l’on aime le métier on continuera toujours à le défendre sans, évidemment, penser argent. Il y a des lois qui vont être adoptées prochainement pour permettre, justement, aux professionnels de travailler dans des situations plus agréables.

Que nous offrez vous-après  » Douar de femmes « , Monsieur Chouikh ?Eh ! bien ! Je suis en pleines discutions avec des espagnols et des allemands pour faire un film que j’intitule  » l’Andalous « .Pour les projets immédiats, je suis sur la préparation de l’organisation du festival de Timimoun 2006.

Propos recueillis parF. B.

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