Le ministre de l’Intérieur écarte une victoire islamiste

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Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia a estimé hier, à Alger, que la victoire des islamistes lors des prochaines élections législatives de mai 2012 est peu probable.

Après le printemps arabe qu’a connu certains pays de la région islamiste et les pays voisins, et avec l’arrivée des islamistes en force au pouvoir dans ces même pays, cela a poussé certains à dire que les pays arabo-musulmans vont connaître le même sort.

De son côté le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a écarté complètement cette option, estimant qu’une victoire islamiste en Algérie lors des prochaines élections législative n’est pas évidente. « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Personne ne peut se mettre à la place du peuple pour dire vers quelle direction va se porter son choix. Alliance entre partis islamistes ou non, l’électeur algérien connaît bien son monde. La comparaison avec d’autres pays n’est pas aussi probante » a affirmé hier le ministre sur les ondes de la chaine 3 de la Radio nationale.

Précisant que le contexte social algérien est différent de celui de ces pays, car l’Algérie a ses spécificités sociales et ses valeurs sociétales qui ne ressemblent pas forcément à ce qui existe ailleurs où les votes ont sanctionné des politiques plutôt que des valeurs « restons sur la réserve et attendons ce qui se passera » a indiqué le même responsable.

S’agissant de l’alliance entre les partis islamistes, le ministre de l’Intérieur n’a pas manqué de noter que ces même partis sont complètement différents politiquement.

Selon la même source, ces partis n’ont pas les mêmes ambitions ni les mêmes idées  » On ne voit pas qui pourra se placer sous la tutelle de l’autre au niveau de ces partis  » a noté le ministre.

Par ailleurs, ce dernier a tenu à préciser que les militants de l’ex-Fis peuvent activer sur la scène politique algérienne mais « pas dans un cadre d’un parti » a-t-il dit.

Ajoutant que le gouvernement algérien va procéder à des enquêtes régulières, afin de surveiller « les activités de ces militants dans les paris de la mouvance » a précisé le ministre.

Samira Saïdj

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