La cité Meghraoui où l’administration coloniale avait regroupé à peine 15 à 20 familles compte maintenant plusieurs dizaines de maisons. Selon un résident sur les lieux, ingénieur en électronique diplômé de l’INELEC actuellement au chômage, le nombre d’habitants a quintuplé dès le début de la décennie noire. Un exode massif depuis les localités voisines auquel n’était pas préparée la zone, surtout pour ce qui concerne les moyens d’accompagnement. Ce n’est qu’en 2011 qu’un projet en raccordement au gaz naturel a vu le jour. Les canalisations ont été mises en place et les boitiers de Sonelgaz accrochés aux murs des clôtures. Il ne reste que la prestation de l’agent économique. A présent que ce problème de taille a été résolu, la cité Meghraoui se tourne désormais vers une doléance toujours non satisfaite. Il s’agit de l’inexistence d’un réseau d’assainissement dans la cité. ‘’Un système d’évacuation a été mis en place grâce à l’entraide des locataires, mais il est loin de répondre aux normes sanitaires et de sécurité….les rares personnes ayant aménagé un regard permettent aux autres de s’en servir..’’ révélera l’électronicien. A cela dit-il, il faut ajouter le désagrément qui vient de faire son apparition sur le réseau interne AEP, où l’ADE il est vrai offre l’eau H24, mais d’innombrables fuites sont présentes le long de la canalisation. Des fuites qui surviennent régulièrement dans presque toutes les allées de la cité Meghraoui depuis la mise en marche de la conduite qui dessert leur localité au barrage de Koudiet Acerdoun. Il nous a été révélé que la pression de l’eau provenant du barrage est trop forte pour les anciennes conduites d’un faible diamètre du réseau. Des réclamations ont été adressées à l’ADE, celle-ci affirme prendre en charge les doléances dès mars 2012.
A. Cherif
