Le responsable du FFS annonce qu’il s’est interrogé sur la crédibilité des scrutins à venir, avec la question de savoir « si il yaura cette chance de vivre des scrutins libres et ouverts, et ainsi reprendre le cours, interrompu il y a de cela 20 ans, de la transition démocratique ».
Dans le cadre des débats internes au sein des instances organiques du FFS, notamment celui né autour de la préparation de la convention nationale programmée pour le 11 février prochain, dont le principal enjeu est de se prononcer sur la participation ou non aux prochaines élections législatives, la fédération de Tizi-Ouzou a organisé une réunion extraordinaire à laquelle a pris part Ali Laskri, premier secrétaire national, nouvellement nommé par le président du parti. Même le premier secrétaire sortant, Karim Tabbou, membre du conseil fédéral de Tizi-Ouzou, a marqué l’événement pas sa présence, suscitant ainsi, dans la petite salle de projection de la maison de la culture, lieu choisi pour abriter le conclave des militants du FFS de la wilaya de Tizi-Ouzou, des commentaires, particulièrement sur, son positionnement et sur l’attitude qu’il va observer après son « éviction » du poste de 1er secrétaire. Tout compte fait, et au vu des enjeux qui attendent le plus vieux parti de l’opposition, les militants ont donné un signe, par une présence très importante comparativement aux conseils fédéraux des années précédentes. A l’adresse de ces militants, Ali Laskri a prononcé un discours dans lequel il est revenu sur la situation nationale et internationale. Le responsable du FFS annonce qu’il s’est interrogé sur la crédibilité des scrutins à venir, avec la question de savoir « si il y’aura cette chance de vivre des scrutins libres et ouverts, et ainsi reprendre le cours, interrompu il y a de cela 20 ans, de la transition démocratique ». En parlant de la convention nationale, l’orateur fera savoir que le FFS a, encore une fois, innové en se distinguant par rapport aux autres partis grâce, selon lui, « à la volonté de débats et de réflexions plurielles à l’intérieur du parti ». Enfin, le nouveau 1er secrétaire du parti d’Aït Ahmed a rappelé que la convention nationale, dont les délégués seront parmi les membres statutaires issus des fédérations et des membres du conseil du parti ainsi que des personnalités issues de la société civile, « ne sera pas l’occasion de débattre de l’argumentaire, mais d’exposer la synthèse du débat qui aura lieu dans le parti et, de ce fait, les instances du FFS ont la responsabilité de l’organiser le plus sérieusement possible ». Les présents à la réunion ont eu droit à la lecture d’un document portant sur la préparation de la convention nationale où il est fait état du parcours et des positions politiques du parti, notamment depuis l’avènement du multipartisme, mais en rappelant tous les scrutins boudés par le FFS et ceux auxquels il a pris part. Toutefois, l’essentiel, de ce qui a été présenté concerne l’argumentaire présenté par la commission sur les avantages de la participation et ses inconvénients, même si, à travers le document dont une copie nous a être remise, on sent que les membres de la commission ont étalé beaucoup d’arguments en faveur de la participation. Parmi le points mis en avant pour plaider la participation, on peut citer l’accès aux medias, la création une dynamique de débat interne, et la contribution à briser l’unanimisme que veut imposer le pouvoir, à porter la contradiction aux choix économiques désastreux du pouvoir et à aider le développement des ressources humaines et financières du parti. Quant aux partisans du boycott, ils ont fait savoir que la participation peut apporter de la crédibilité au pouvoir, avec le risque de perdre sa propre crédibilité en aidant le système à se régénérer de l’intérieur. A signaler que les débats entre les militants de la fédération de Tizi-Ouzou, locomotive du parti dans la prise des décisions qui engagent l’avenir du parti, ont pris fin dans l’après-midi, en attendant l’autre débat, annoncé à partir du 20 janvier prochain, à l’intérieur cette fois-ci des sections.
B. S.

