Grève de cinq jours à partir d’aujourd’hui

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Les corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation reviennent encore une fois à la charge. Et pour cause, ils entameront aujourd’hui une grève de cinq jours à travers le territoire national, afin de réclamer la prise en charge immédiate de leurs revendications.

Le secteur de l’éducation nationale ne cesse de faire face presque chaque jour, aux différentes actions de protestation des syndicats du secteur.

En effet, les corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation ont décidé d’investir encore une fois la rue, et paralysent tous les établissements scolaires du territoire national, en observant une grève de cinq jours. Cette grève est organisée suite à l’appel du Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (Snccopen). De ce fait, les ouvriers professionnels, les secrétaires, les agents de laboratoires, les attachés d’administration, les documentalistes et les informaticiens affiliés au Snccopen entameront dès aujourd’hui une grève de cinq jours à travers le territoire national. “Afin de réclamer la prise en charge de nos revendications, et surtout l’agrément de notre syndicat», a souligné le SG du Snccopen, Bahari Ali. Cette action a été décidée lors du dernier conseil national du Snccopen, réunis fin décembre dernier : “On a décidé d’aller vers une grève nationale», a précisé M. Bahari. Ajoutant que cette grève sera suivie de plusieurs rassemblements ce mardi, devant tous les sièges des wilaya du pays. Pour ce qui est des revendications, le Snccopen réclame l’intégration des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de l’éducation selon le décret 08/315 en incluant l’octroi de la prime pédagogique aux laborantins et la prime de documentation aux documentalistes, aux administrateurs et aux informaticiens avec effet rétroactif à compter de l’année 2005. Il exige aussi la révision de classification de cette tranche du secteur de l’éducation nationale.

Les corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation demandent également la généralisation du bénéfice de la prime du Grand Sud et de la prime du logement, la généralisation de l’octroi de la prime de rendement au taux de 40% au lieu de 30%. Le même syndicat appelle la tutelle à intervenir pour mettre fin à l’attribution des postes administratifs aux enseignants.

Pour rappel, les corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation ont déjà tenu en coordination avec le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) un rassemblement le 14 décembre dernier. “On a été réprimé par les autorités qui ont mis en place un fort dispositif sécuritaire pour empêcher notre rassemblement. Mais on ne va pas s’arrêter là et continuera notre chemin de protestation jusqu’à l’obtention de nos droits», avait déjà exprimé Bahari Ali, le secrétaire général du Snccopen.

Il y a lieu de souligner que le Snccopen a boycotté la grève des 3, 4 et 9 janvier, à laquelle ont appelé certains syndicats du secteur. “Cette grève est une manipulation de la part de certains syndicats, et vise à décourager les corps communs. On a eu déjà une proposition de coordonner avec ces syndicats et on n’a refusé parce que cela n’est pas dans l’intérêt des travailleurs du secteur», a noté la même source.

Samira Saïdj

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