Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a dénoncé vigoureusement “la fuite en avant du ministère de l’Education nationale, vis-à-vis de la crise que vit le secteur en question”.
“Lors de son discours prononcé devant les députés de l’Assemblée nationale populaire, le premier responsable de l’éducation nationale, n’a pas failli à sa logique de fuite en avant pour expliquer la crise que vit son secteur et pour laquelle le Cla a tiré le signal d’alarme depuis longtemps», a déploré le Cla, dans un communiqué rendu public hier.
“Le ministre de l’Éducation, en répondant par trois mensonges dans un quotidien national arabophone nous interpelle pour le devoir de vérité afin de lui apporter les précisions suivantes», a ajouté la même source.
La première précision, selon le Cla, concerne le fait que “le Cla est le seul syndicat de l’Éducation qui n’est pas agréé nous vous rappelons qu’il est national depuis le mois d’octobre 2007 du vivant de Redouane Osmane et qu’il a actualisé son dossier le mois de juin 2011 tel que stipulé dans la loi 90/14”.
Sur ce dernier point, cette entité syndicale a déploré le fait que “le dossier d’agrément du Cla est bloqué par le ministre du Travail pour des raisons inconnues ainsi que le SNCCOPE et d’autres syndicats clonés par l’administration comme : Satef et Snapap”.
Ce syndicat fera savoir en outre, que “les corps communs qui ne peuvent pas être intégrés dans le secteur de l’éducation sous prétexte qu’ils appartiennent à un corps spécifique de la Fonction publique, est un faux argument puisque plusieurs secteurs ont intégré leur corps commun telles que les collectivités locales et la santé”.
Par ailleurs, le Cla a affirmé dans le même communiqué que “faire croire que les syndicats font recours à la protestation pour élargir leurs bases militantes, c’est ignorer complètement la réalité que vit le secteur que vous dirigez et les conditions dans lesquelles ils évoluent, nous vous affirmons que les travailleurs de l’éducation sont conscients de leurs revendications et qu’ils ne sont plus manipulables”.
Selon lui, la question des œuvres sociales ne nous détournera pas des véritables revendications (le statut de l’enseignant, la retraite, la politique salariale…) ainsi que la véritable question de l’école. Le Cla réitère à cet effet, son attachement à sa plate-forme de revendications dans laquelle figure : “La révision du statut particulier du secteur de l’éducation qui doit répondre au minimum aux préoccupations suivantes : l’intégration des corps communs au secteur de l’éducation, ainsi que la création de cinq grades de promotion pour chaque corps allant de A à E avec glissement catégoriale”.
L.O.Challal
