Les grèves se multiplient dans les lycées à travers la wilaya de Tizi Ouzou. des grèves à travers lesquelles, les classes terminales dénoncent notamment la date fixée pour la tenue du bac. Hier encore, une grève a paralysé certains lycées au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Les élèves menacent de procéder à une grève illimitée afin de clamer leurs revendications qui ont, essentiellement, trait au programme chargé. Leur action risque de faire un effet boule de neige. Le secteur de l’éducation au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou semble être en ébullition, notamment pour ce qui est des classes d’examen. C’est le cas de le dire pour les candidats à l’examen du baccalauréat. Les voix de ces derniers commencent à monter d’un cran un peu partout. Ils dénoncent la date de l’examen qu’ils jugent un peu trop avancée. En effet, cette dernière, fixée pour le 3 juin, a été avancée d’une semaine par rapport à l’année dernière. Une chose qui n’a pas été du goût des élèves. La situation ne leur profitant pas, ils se retrouvent, suite à cela, contraints de faire avec un arrêt de cours pour leurs dernières révisions de 21 jours seulement. Une période trop courte pour pouvoir bénéficier de révisions adéquates. Ainsi, hier encore, l’heure était au débrayage. Plusieurs lycées à travers le territoire de la wilaya ont été paralysés. Les élèves de Tizi N’Tléta ont reconduit leur grève de la semaine dernière. Ils ont été rejoints, cette fois-ci, par ceux de Ouadhias, Boghni, mais aussi de Draâ Ben Khedda, notamment. Les candidats à l’examen du baccalauréat se sont montrés, en cette occasion, bien déterminés. Ils ont même voulu faire appel à une action illimitée. Une affaire à suivre. La même situation a été enregistrée au cours de la semaine dernière. Des débrayages de ce genre ont été signalés ça et là même s’ils ont été passés ignorés par la tutelle. Le lycée de Tadmaït a fait les frais de ces arrêts de cours. Un effet tâche d’huile commence à se faire sentir. C’est à croire que les lycéens de la wilaya se passent le flambeau afin de dénoncer ce qu’ils jugent comme étant “ une injustice “. Par ailleurs, le programme est aussi à déplorer, selon eux. Trop chargé il sera impossible pour eux de le terminer à temps, encore moins de parvenir à l’assimiler.
Une situation qui nous rappelle celle vécue par les établissements scolaires l’an dernier. Des lycéens n’avaient pas hésité un instant à descendre dans la rue pour des revendications similaires. La surcharge du programme a été pointée du doigt par des centaines d’élèves
soutenus par les associations des parents d’élèves et les professeurs. A Azazga, Fréha, Yakouren, Boghni… les débrayages ont été le lot quotidien des lycées. Parallèlement, au niveau de la ville des Genêts, les élèves des classes terminales des différents établissements de la ville étaient descendus dans la rue où ils ont mené une marche pacifique. Leurs homologues d’Azazga, Fréha et Yakouren avaient fait de même. Les élèves des 3 lycées de la ville d’Azazga, rejoints par ceux de Fréha et de Yakouren, avaient battu, eux aussi, le pavé à travers les ruelles du chef-lieu de daïra, criant à tue-tête leurs revendications. Ces actions ont vite fait de “ contaminer “ pratiquement tous les établissements de la wilaya. Les responsables locaux du secteur de l’éducation devraient s’attendre à des actions collectives et généralisées.
T. Ch.