“Nous irons aux élections !”

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Invité hier matin, à l’émission “L’invité de la rédaction” de la Chaîne III de la Radio nationale, Amara Benyounes, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et la République (UDR), a réaffirmé que son parti, en attente d’agrément, participera aux prochaines élections législatives.

“Nous ne sommes pas des pleureuses. Certes, ce n’est pas le moment idéal, pour nous, d’aller aux élections, mais nous devons respecter le calendrier imposé par les instances du pays. C’est pour cela que nous ferons tout pour participer à cette échéance», a déclaré Benyounes estimant que pour le boycott “les démocrates ont beaucoup donné”. D’ailleurs, il n’a pas omis d’appeler les Algériennes et les Algériens à aller voter massivement lors de ces élections et ce, afin de barrer la route aux intégristes. “Il faut impérativement aller voter en masse, car l’abstention ne peut profiter qu’aux islamistes. Le camp intégriste a un corps électoral qui vote», a indiqué l’orateur, voulant comme exemple les élections législatives de 1991 et la victoire du FIS. Il a évoqué également, l’expérience de la Tunisie et du Maroc. Deux pays voisins “qui découvrent la gestion des intégristes. Nous, nous les connaissons depuis 20 ans !», clame Benyounes. “Nous allons parler de leur gestion au moment opportun, lors de la campagne électorale», dit-il. Benyounes, qui a indiqué à l’occasion, que son parti a de fortes chances d’obtenir son agrément avant la fin du mois en cours, déclare qu’il ne croit pas “à la chanson” de la fraude. “Je ne pense pas que les élections prochaines soient déjà faites, contrairement aux dires de certains», a-t-il souligné ajoutant que l’“on assiste à une campagne d’intoxication visant le peuple algérien et selon laquelle les jeux sont déjà faits et que les intégristes gagneront les prochaines élections”.

Pour lui, la victoire des démocrates est possible, à condition de mettre en place des préalables à même de garantir ce succès. Benyounes a surtout insisté sur la nécessité d’aller aux alliances avant ces élections. “Je suis pour une coordination démocrate qui présentera des listes communes», insiste l’invité de la Chaîne III. Pour le secrétaire général de l’UDR, les alliances s’imposent de fait, avant ou après les élections. Questionné sur l’éventualité de voir l’UDR intégrer l’alliance présidentielle, comme cela aurait été évoqué par Ahmed Ouyahia, selon l’animatrice de l’émission, Amara Benyounes a estimé qu’il était prématuré de parler de cette éventualité. “Nous sommes en train de préparer notre congrès extraordinaire qui se tiendra les 17 et 18 février, et nous nous concentrons à présent sur les élections, c’est prématuré de parler de cette alliance. Mais une chose est sûre, si c’est pour reconduire les mêmes têtes, il est clair qu’on n’est pas partant», explique-t-il. Dans un autre registre, M. Benyounes a estimé qu’il était temps de procéder au renouveau de la carte politique nationale. “Ce sont les mêmes acteurs qui animent la scène politique depuis plus de 20 ans, il faudra permettre l’émergence d’une autre classe politique qui aura forcément une alternative à proposer pour une Algérie meilleure”. Concernant justement le programme que son parti proposera, Amara Benyounes a dit que sa formation a des propositions concrètes, dans tous les secteurs, économiques et sociaux. Il indique, dans ce registre, qu’il faudra absolument passer à l’économie de marché. “Il faut encourager le secteur privé. L’année dernière, on a enregistré 30 000 entreprises privées qui ont fermé leurs portes. Si chaque entreprise emploie deux ouvriers, on sera à 60 000 employés renvoyés au chômage», a-t-il conclu. Pour Benyounes, la relance économique ne peut se faire sans le secteur privé.

M. O. B.

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