Dihia Chikhi qui a à peine 21 ans, est une athlète de la Jeunesse Sportive de Fréha (30 km de Tizi-Ouzou), où elle pratique le karaté-do depuis son jeune âge, même si elle a tenté une expérience l’année passée au sein de JS Pétrolier.
Elle est entrainée par son père Chikhi Hassan, qui déplore le manque de moyens dont dispose son club, bien que le club ne cesse de gravir des échelons et de former des champions. Toutefois, le manque de moyens n’a jamais découragé la native de Taguercift (Fréha), qui a su devenir une vraie championne grâce à ses qualités, sa volonté la détermination de son entraineur, qui reste imperturbable. Or, elle ne compte pas rester en si bon chemin et semble bien déterminée à arracher d’autres titres et pourquoi pas devenir championne du monde cet été à Paris et étoffer davantage son palmarès déjà élogieux et qui parle de lui-même. Huit fois championne d’Algérie (la 8ème aux championnats 2010), Vice-championne du monde en 2009, Septième aux championnats du monde 2010 en Serbie, Championne d’Afrique 2010, Cinquième place aux jeux méditerranéens en Italie et Troisième place au tournoi de Carcassonne en France et juste dernièrement, une médaille de bronze à l’open de Paris, parmi les grand athlètes du monde. Un parcours d’une véritable jeune championne dans la cour des grands, qui l’encouragera à y aller de l’avant et qui fait honneur à elle, sa famille et toute la région d’Ath Djennad.
«Tout pour me qualifier aux championnats du monde de Paris»
La fille d’Ath Djennad, Chikhi Dihia, a remporté lundi la médaille de bronze à l’Open international de Paris de karaté (seniors hommes et dames), qui intègre cette année le circuit Karate One – Premier League de la Fédération mondiale de karaté (WKF), comme nous l’avions annoncé dans l’édition d’hier. Elle a atteint la demie finale et a été battue par la Française Betty Aquilina, alors qu’elle a réussi brillement à empocher la médaille de bronze, après avoir battu l’Italienne au duel de repêchage. La championne d’Algérie nous a déclaré après son sacre que «la compétition était très difficile. J’ai eu en face de véritables champions du monde. C’est le haut niveau et j’ai sué pour arracher cette médaille de bronze, que je dédie à ma famille, à mon club JS Fréha, à mon village Taguercift (Fréha) et à toute la Kabylie et l’Algérie en général. Je suis très fière de ma consécration, qui n’a pas été du tout facile, il faut l’avouer. Je me suis bien préparée pour ces opens de Paris. Cette médaille n’est pas une fin en soi et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Je vais cravacher pour me qualifier aux championnats du monde, qui reste un rêve pour moi, afin d’honorer mon pays et enrichir mon palmarès. Je tiens à remercier mon père, qui était toujours derrière moi et tous ceux qui m’ont encouragée pour en arriver là.»
En outre, Chez les garçons, le meilleur classement est à mettre au profit de Oualid Bouabaoub (-75kg) qui est arrivé aux demi-finales, avant de perdre face à Aghayev Rafael (Azerbaïdjan), vainqueur de la catégorie. Au repêchage pour la bronze, Bouabaoub a gagné son premier combat contre le Français Drame Abdourahmane (8-2), avant de perdre face à l’autre français Azzeddine Reghioui (9-1). L’autre algérien classé lors de cet “Open international” de Paris, Missipsa Hamadini (+84kgs) a terminé à la 9e place. La sélection nationale algérienne composée de quelques 15 athlètes, affectuera un autre tournoi aujourd’hui à Lille, qui rentre dans le cadre des qualifications aux championnats du monde, qui se dérouleront à Paris cet été.
K. Kader