Pendant au moins quatre heures de la matinée du dimanche dernier, le siège de la direction des œuvres universitaires de la wilaya de Béjaïa a été assiégé rappelons-le, par une centaine d’étudiants en colère de la commune de Tichy en vue d’interpeller les autorités de la DOU, sur la vétusté des bus de transport universitaire desservant leur commune.
Vieux de plus de quinze ans pour certains, les bus universitaires actuels constituent un réel danger pour les milliers d’étudiants qui les prennent chaque jour.
Contacté par nos soins le jour de la protestation, le nouveau DOU M. Bouguenna Abdeslam, a déclaré que depuis son arrivée à Béjaïa, il y a trois mois de cela, lui et tout son staff sont à pied d’œuvre pour renouveler l’ensemble des bus universitaires qui sont en nombre de 224 en tout. Pour le moment, seuls 107 d’entre ces vieux bus sont parvenus à être remplacés par des neufs, soit 47% du parc seulement.
Le directeur promet en revanche une flotte flambant neuve d’ici l’année 2013 tout en faisant part de quelques contraintes qui pourraient entraver, selon ses propres propos, l’aboutissement de sa promesse surtout en ce qui concerne la disponibilité sur le marché de nouveaux véhicules capables de s’accommoder avec les reliefs particuliers de la wilaya de Béjaïa surtout dans certaines régions montagneuses. Tout en avouant que Béjaïa et Tizi Ouzou sont les seules wilayas du pays où subsistent encore les vieux 100 V8, issus de l’entreprise nationale Sonacom, M. Bouguenna n’oublie pas de souligner le fait que les sociétés spécialisées dans le transport universitaire manifestent beaucoup d’hésitations à venir investir dans ces deux wilayas de la Kabylie qui sont réputées pour leurs mouvements de protestation récurrents à longueur d’année. Selon le directeur, la limitation de l’âge des véhicules est une mesure qui sera adoptée tout prochainement de manière à ce que les propriétaires de bus doivent impérativement se munir de véhicules récents pour pouvoir poursuivre leur activité. Le problème de la vétusté des bus de transport universitaire n’est pas cependant le seul à être mis en avant par les étudiants à Béjaïa étant donné que des étudiants d’anciennes résidences universitaires tout comme ceux qui sont hébergés dans des résidences récemment construites, déplorent le manque d’hygiène au niveau de leurs résidence squ’ils imputent non à une malveillance de la part de leur camarades, mais à l’insuffisance de l’effectif du personnel d’hygiène qui n’assure pas, selon ces étudiants, pleinement sa tâche au risque de voir des maladies infectieuses se développer. Ces étudiants déplorent également l’état de délabrement de certaines cités universitaires à l’image de Targua Azemmour et la résidence 17 Octobre qui nécessitent d’importants travaux de rénovation, a-t-on constaté afin de leur redonner un cadre de vie favorable aux études. De son côté M. Bouguenna, concernant la restauration des vieilles cités universitaires, informera qu’une enveloppe de 50 milliards a été consacrée à cet effet et que les travaux débuteront prochainement en commençant par ravaler les surfaces extérieures des blocs pour ensuite entamer dès l’été prochain des travaux de restauration à l’intérieur. M. Bouguenna fait une promesse du moins audacieuse, celle de “rendre d’ici l’année les résidences universitaires de Béjaïa exemplaires”.
Il donne cependant, un avant-goût de ce que pourrait être une résidence universitaire exemplaire à l’exemple de rétablir la connexion Internet pour laquelle ont été dépensées, selon un étudiant, des sommes colossales sans que cette dernière soit efficace.
Le directeur compte améliorer le débit Internet par notamment l’apport de la fibre optique. Plus encore, et pour rester dans le domaine de l’information électronique, M. Bouguenna prévoit l’ouverture prochainement de bibliothèques électroniques au niveau des résidences universitaires d’une capacité de 700 000 livres, toutes filières confondues, auxquelles l’accès est ouvert par un code confidentiel propre à chaque étudiant. Par ailleurs, le directeur déclare faire de l’amélioration de la qualité des repas proposés à l’étudiant une priorité et compte y parvenir en proposant des formations de perfectionnement aux cuisiniers et à tout le personnel concerné. Une cité universitaire exemplaire fournira sans aucun doute un climat favorable aux études ce qui contribuera à coup sur à remonter le niveau de l’étudiant.
M. H. Kh.