Des dizaines de citoyens du village Ibourassen, relevant de la commune d’Ath Laâziz, à une dizaine de kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya, ont fermé hier, le siège de l’APC pour réclamer des moyens de transport et la réfection d’un tronçon de route traversant leur localité. Selon A. Bouras, président du comité du village, la population éprouve énormément de difficultés pour rallier le village, et ce, en raison de l’absence de moyens de transport assurant la desserte depuis la localité de Beni Fouda. Pourtant, assure notre interlocuteur, en théorie la ligne d’exploitation Bouira-Ath Laâziz, est censée desservir le village d’Ibourassem. Mais il n’en est rien en réalité. Du coup, une fois déposés à Beni Fouda, les voyageurs sont contraints de faire appel aux services de “clandestins” pour rallier le village moyennant des sommes souvent faramineuses. “Il arrive souvent que des enseignants exerçant au village déboursent près de 400 da par jour pour pouvoir rallier leur lieu de travail. Les villageois, eux, endurent ce calvaire depuis longtemps», déclare Ali Bouras. Ce dernier a tenu également à souligner un autre problème, et pas des moindres, toujours lié aux moyens de locomotion. Il s’agit de la piste traversant le village et reliant ce dernier à un regroupement d’habitations situé à 1,5 km. Selon le président du comité du village, ce tronçon de route est dans un état très dégradé et presque impraticable. Situation qui complique davantage le déplacement des habitants (une cinquantaine de familles environ). “Le moindre déplacement relève du parcours du combattant pour les habitants qui trouvent toute les peines du monde même pour évacuer un malade jusqu’au village», fait signaler Ali Bouras. Pour lui, cette piste devrait impérativement être réfectionnée afin de soulager un tant soit peu la souffrance des villageois. Notre interlocuteur nous a, par ailleurs, fait savoir que les responsables de l’APC ont été à maintes reprises saisis et interpellés sur la situation des villageois. Mais en vain. Hier encore, la population d’Ibourassen a tenté vainement de rencontrer le P/APC. Ce dernier aurait quitté les lieux juste à l’arrivée des protestataires. Ces derniers s’en remettent à présent au chef de daïra et au wali à qui ils demandent d’intervenir pour prendre enfin en charge leurs préoccupations. Enfin, les villageois se disent déterminés à poursuivre leur action, et ce, jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
D. M.
