Les habitants d’Azaghar brossent, dans une requête adressée au wali de Béjaia début janvier, un portrait peu enviable de leur localité. Ils rappellent aux autorités locales d’Akbou et au wali que leurs préoccupations restent jusqu’à maintenant insatisfaites.
«Il est déplorable pour nous de constater la situation de sous-développement dans laquelle se débat notre localité alors que tous les moyens sont réunis pour l’amélioration des conditions de vie de ses habitants», écrivent-ils dans le document remis au wali, soulignant que les différents programmes mis en place par les pouvoirs publics n’ont pas eu l’effet escompté. «Les différents programmes mis en place par l’Etat ne sont pour nous qu’autant de terminologie ressassée par-ci par-là sans aucun impact vérifiable sur le terrain», regrettent-ils, ajoutant que rien n’a été fait pour leur redonner espoir. Bien au contraire, précisent-ils, «la situation d’enclavement et de détérioration perdure tristement depuis des années». Les habitants d’Azaghar revendiquent, entre autres, le raccordement de leurs foyers au réseau de gaz de ville, la réalisation d’un centre de santé l’extension du réseau téléphonique déjà existant vers leur localité le bétonnage des ruelles des quatre villages composant Azaghar, la réalisation d’une nouvelle école primaire et d’un CEM, l’affectation de nouveaux bus pour assurer le ramassage scolaire, la réalisation d’un centre culturel, d’un terrain de proximité au profit des jeunes de la localité l’extension et la réfection de l’éclairage public, la réalisation d’une antenne administrative, le drainage des eaux pluviales, l’ouverture d’une piste allant des Bechroune vers Ath Abbas, indexation sur les panneaux de signalisation des villages Bouzeroual, Dess, Ath El Aldji et Ti-Maadanine, remise en service de l’arrêt de train Ti-Maadanine, déplacement de la ligne moyenne tension survolant leurs habitations et sécuriser les passages à niveaux traversant leur localité. Dans l’optique du désengorgement de la RN26 et l’ouverture de nouvelles perspectives urbanistiques et économiques pour une partie de la vallée de la Soummam, les habitants d’Azaghar proposent à l’administration de wilaya la construction d’un évitement longeant la pénétrante autoroutière Laâdjiba- Béjaïa. D’autres doléances revêtant aux yeux de ces habitants un caractère urgent devraient être prises en charge sans tarder par les pouvoirs publics, à l’image du renforcement du réseau AEP et la réalisation d’un ralentisseur au niveau de l’intersection de la zone industrielle à hauteur de l’usine Mac Soum. Pour eux, la prise en charge de ces doléances aurait «un impact socio-économique (…) incommensurable» et, du coup, renouer et reconquérir leur confiance vis-à-vis des pouvoirs publics. Ils affirment au passage que des assiettes foncières existent pour l’implantation des équipements publics au niveau de leur localité.
F. A. B.