La salle de cinéma Lala Khedidja, au centre du chef-lieu de la commune de M’Chedallah, de statut municipal à ses origines, est depuis une année sous la tutelle de la direction de la culture, après délibération de l’APC.
Elle a été rebaptisée au nom de Salah Boukrif, illustre militant du MCB dans les années 80. Néanmoins, ce transfert ne semble en rien apporter un changement à son sort. Majestueuse par son architecture et imposante à l’entrée de la ville, la structure reste vidée de sa substance en tant que lieu de culture et de savoir, fermé depuis une vingtaine d’année et ne servant que rarement à abriter quelques réunions de partis politiques, conférences ou autres expositions. Cette situation lamentable, subi par cet édifice, est en net contraste avec son statut, d’autant que cette salle de cinéma a servi durant des décennies à la projection de films, avec trois séances par jour, et à des soirées artistiques organisées et animées par des chanteurs aussi célèbres qu’Aït Menguellet. « C’est faire injure à la culture et à celui dont la salle porte le nom que de maintenir ce lieu en cet état », s’indigne Mahmoud qui se souvient de ses années de jeunesses où il y venait se livrer à des bousculades féroces pour arracher son ticket d’accès pour voir un film. C’était le temps où le cinéma était un moyen de culture, d’éveil et de loisir, car, se souvient-il, « même au collège, nous avions des projections de film, dont je garde même le titre de certains comme, suivies de débats, en noir et blanc, mais riche en matière de contenu thématique », poursuit-il, sans cacher sa colère et formulant le vœux de voir la culture et ses adeptes réinvestir cet endroit qui doit bien mériter son enseigne de Théâtre Communal. Ce vœu, vérification faite du coté de la municipalité semble en voie être exaucé puisque nous apprenons que la direction de culture de la wilaya de Bouira compte bientôt lancer des travaux d’aménagement et de rénovation pour sa mise en service.
Mohand Meghellet