Le Satef dénonce “l’injustice”

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Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), a été condamné hier, à une amende de 100 000 dinars au profit du trésor public, dans l’affaire l’opposant au directeur de l’éducation de Tizi-Ouzou, pour diffamation. Le verdict, « inattendu », a été rendu, hier, en début d’après-midi.

Dans un communiqué de presse, que le syndicat a diffusé tout de suite après l’annonce du verdict, le secrétaire général du Satef ainsi que les membres du syndicat affichent leur désolation déplorant une « telle décision de la justice ». C’est pour cette raison qu’ils ont tenu à dénoncer « l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ». En effet, pour le syndicat, il s’agit là d’une « injustice » que de « faire payer une amende de 100 mille dinars à un syndicaliste pour avoir exercé son rôle syndical ». Pour le premier représentant du Satef, cette action en justice fait office « de harcèlement judiciaire aux fin de déstabiliser le secrétaire général du Satef en personne, mais, aussi, l’activité du syndicat en général». En effet, selon le secrétaire général du Satef, « au lieu d’envoyer une commission d’enquête, les pouvoirs public se cachent derrière la justice pour museler toute recherche de vérité». Il signale aussi, dans le document diffusé suite à la décision de la justice, que celle-ci est « politique et purement dictée par l’exécutif dans le but bien précis de freiner toute activité syndicale au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, voir même au niveau national». Le Satef, qui a toujours considéré cette action en justice, depuis le dépôt de plainte effectué par le directeur de l’éducation, comme une « entrave à l’exercice du droit syndical », semble ne pas vouloir s’arrêter à cette décision qu’ils conteste vivement. En effet, et afin de montrer qu’ils ne baissera pas les bras devant « ces intimidations », le Satef compte faire appel contre cette décision et « saisira le ministère de l’éducation et même la présidence, afin d’envoyer une commission d’enquête pour faire la lumière sur les agissements et la mauvaise gestion de ce directeur ». Car, comme écrit dans le communiqué de presse, « nous détenons des preuves que, malheureusement, la juge a refusé de recevoir pour des considérations que nous ignorons ».

T. Ch.

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