Dix nouveaux partis politiques autorisés à tenir leurs Congrès

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Dix nouveaux partis politiques peuvent, désormais, tenir leurs Congrèsconstitutifs. C’est ce qui ressort d’un communiqué du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales rendu public hier.

Il s’agit, selon nos informations, du Parti pour la liberté et la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, du Front pour la justice et le développement (FJD) d’Abdellah Djaballah, de l’Union pour la démocratie et la république (UDR) d’Amara Benyounés, du Mouvement des citoyens libres, Jil Jadid, du Front national pour la justice sociale, du Front de l’Algérie nouvelle, du Front El Mostakbal, du Parti des jeunes et du parti El Karama. L’UDR a déjà annoncé la date de la tenue de son congrès. Ce sera les 17 et 18 février prochains. Le même parti, signalons-le, a déjà tenu son congrès constitutif en 2004. Un récépissé de dépôt de dossier a été publié dans le journal officiel, la même année. C’est dire combien l’attente a été longue, non seulement pour l’UDR, mais aussi pour les autres formations qui voient enfin le bout du tunnel. En tout, une vingtaine de partis ont déposé leurs dossiers de demande d’agrément. Mais voila que dix seulement ont eu un avis favorable. Le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia a déclaré que  » l’agrément des partis ne se traite pas en quantité mais en terme de la qualité des dossiers « . Le même ministre a affirmé que « si le dossier correspond aux dispositions de la nouvelle loi sur les partis, nous les acceptons sans problème et nous agissons pour que le maximum de partis puissent aboutir à l’obtention de cet agrément « . C’est de bon augure donc pour les autres formations qui doivent, toutefois, répondre aux critères de la nouvelle loi relative aux partis politiques. Une loi qui a été publiée la semaine passée dans le journal officiel après avoir été adoptée par les deux chambres du parlement et approuvée par le Conseil Constitutionnel. Ainsi, la scène politique s’enrichira avec l’arrivée de cette nouvelle vague de partis, laquelle aura la lourde tache de rendre confiance à la population concernant la chose politique. Il faut dire que les citoyens ont fini par perdre cette confiance en ces politiques au fil des années. Avoir affaire aux mêmes têtes et aux mêmes personnalités qui n’apparaissent qu’à l’occasion des campagnes électorales, a eu raison de la confiance de la population qui ne croit plus en ses politiciens. Ces nouveaux partis, du moins certains d’entre eux, ont un bon coup à jouer pour récupérer cette population désavouée. Pour ce faire, ils doivent toutefois avoir dans leur valise de nouveaux arrivés, des pièces de rechanges, à leur proposer et ce, dans tous les domaines, social, économique, sportif, culturel… il est attendu de ces nouvelles formations d’injecter du sang neuf à une scène politique terne et morose qui n’intéresse et ne mobilise plus les foules. La preuve est que plusieurs échéances ont connu des abstentions énormes dans un passé très récent. D’ores et déjà ces nouveaux partis seront mis à épreuve au mois de mai prochain à l’occasion des élections législatives pour lesquelles certains d’entre eux ont annoncé leur participation.

M.O.B

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