Les lycéens de Seghouane battent le pavé

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Hier matin, les élèves de l’établissement secondaire Seghouane, au chef-lieu de la daïra des Ouadhias, ont observé une journée de grève suivie d’une marche pour réclamer l’allégement de leur programme jugé trop “chargé”.

En effet, le lycée Seghouane a été encore une fois boycotté par les élèves de terminale qui ont eu le soutien de leurs camarades des classes inférieures pour demander à la tutelle la limitation des cours. “Nous n’arrivons plus à suivre les cours et le pire, ces derniers jours, on nous les donne dans des polycopies, comment voulez-vous avoir ainsi de bons résultats», dira Mohamed, avant d’ajouter qu’ “il est temps de procéder à d’autres actions, car nous sommes perturbés ces derniers jours. Nous avons essayé de suivre le rythme, malheureusement, nous n’assimilons rien du tout. Les cours ne sont même pas expliqués”. Ces grévistes ont, par la suite, convergé vers les principales artères du chef-lieu de la commune et organisé une marche allant jusqu’au lycée de Tizi N’tleta pour persuader leurs homologues de sortir. Ces derniers ont eux aussi gelé leurs cours. “Justement, il faut nous unir pour que les autorités entendent notre voix. Nous avons déjà effectué des journées de débrayage avec le même mot ordre, mais cela s’avère insuffisant aux yeux des concernés», clame un lycéen de Tizi N’tleta. Au centre de cette localité un rassemblement avait été tenu en présence des élèves de deux établissements. Ces derniers ont convenu de boycotter les cours d’aujourd’hui, cette action sera suivie d’une marche vers le siège de la daïra où ils ont prévu un sit-in.

Il est à rappeler que le lycée de Tizi N’tleta était paralysé depuis dimanche passé pour les mêmes raisons. La tutelle doit se pencher sérieusement, sur les revendications des lycéens qui demandent, depuis plus de vingt jours, la limitation des cours. Ceux que nous avons apostrophés comptent aller jusqu’au bout dans leur démarche. Pour eux, la première étape des mouvements de protestation est achevée, la deuxième est celle d’investir la rue.

B. K.

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