L’Algérie vient de perdre un des piliers de la culture et de la chanson. Discret, comme il a su toujours l’être, Chérif Kheddam, l’artiste accompli, nous quitte en tirant sa révérence à l’âge de 85 ans, laissant derrière lui une œuvre monumentale et une contribution indéniable à l’essor de la chanson, kabyle en particulier. La Direction de la Culture de Tizi-Ouzou, à sa tête le directeur, attristée par cette nouvelle, rend ses vifs hommages à l’artiste, tout en exprimant ses sincères condoléances à sa famille ainsi qu’à tous ses amis et la famille artistique. De l’art, il en a fait une passion qu’il a travaillée d’arrache-pied, il y a consacré toute sa vie. Il a su imprimer une nouvelle voie à la chanson kabyle sans lui faire perdre son âme originelle. A travers un répertoire riche et varié il a montré la voie de l’universalité à une chanson qui peinait, alors, à rivaliser avec celles des autres. Sans doute, Chérif Kheddam restera, pour longtemps, associé à la formation et à l’accompagnement de jeunes talents à travers l’illustre émission «Ichennayen uzekka» (Les chanteurs de demain) qu’il animait dans les années 60 à la chaîne 2. Il a révélé des talents, a montré la voie de l’excellence à beaucoup d’artistes qui font aujourd’hui la fierté de la musique algérienne. L’Algérie se souviendra, pour l’éternité de cet artiste discret, modeste et proche des siens. Elle lui sera reconnaissante pour la beauté de ses compositions, des paroles qu’il leur associe avec une magie unique que ne savent produire que des Hommes de sa trempe. Repose en paix Dda Chérif. Et encore une fois, chapeau bas l’artiste !
