Le chanteur Saidinas, de son vrai nom Saïd Arab, vient de sortir, en France son deuxième album intitulé Tid N Wassa. Le lancement du produit en Algérie aura lieu dans les prochains mois. Il nous parlera dans cet entretien de ses albums et de ses projets.
La Dépêche De Kabylie : En quelques mots, qui est Saïdinas ?
Saïdinas : Je suis né dans un environnement qui apprécie l’art. Mon entourage, ma famille, particulièrement mon père, m’ont contaminé. Ils m’ont fait découvrir et aimé la chanson kabyle interprétée par les grandes figures dont Taleb Rabah. C’est ainsi que j’ai commencé à composer et à faire des essais dès mon plus jeune âge. Cette passion s’est réellement développée à l’université de Boumerdés où j’ai animé plusieurs galas et soirées artistiques. J’ai décidé par la suite, de franchir le pas. J’ai essayé de me lancer dans une deuxième expérience, après celle de mon premier album en 2008. Un album qui comporte sept chansons, que j’ai moi-même composées et interprétées, avec entre autres, deux duos, le premier avec le neveu de Sami El Djazaïri, qui s’appelle d’ailleurs Sami, dans une chanson qui s’intitule L’Mehna S Wurfan et aussi avec ma propre sœur dans la chanson Kem Kan.
Justement, pour la sortie de votre deuxième album, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Cela fait un bon moment depuis que j’ai quitté le pays. Dans cet album, j’ai voulu retracer mon parcours, mon expérience et ma passion pour la musique Kabyle. A travers le titre de l’album Tid G Assa, je voulais souligner tous les bouleversements qui secouent notre société à commencer par l’abandon du combat identitaire. J’ai aussi dédié cet album à tous nos compatriotes qui vivent à l’étranger. La première chanson, Tabalizt , se veut un descriptif du dépaysement et du chagrin qu’ils ressentent loin de leurs familles et de leur patrie. La chanson Montparnasse exprime ma vision et mon regret quant à la dégradation culturelle et identitaire de ces dernières années. Je rends également hommage à Matoub et à Cheikh El Hasnaoui. On trouve également des chansons sur l’amour tel que « Kem Kan ».
Une tournée en vue ?
Oui, effectivement j’envisage de participer à quelques tournées et galas artistiques, ici en France, qui seront organisées par des associations culturelles. Aussi, je prépare deux ou trois vidéos clips, qui seront bientôt diffusés sur BRTV. J’aimerais bien me produire, un jour, à l’université en Algérie ou dans mon village. D’ailleurs, on prévoit aussi quelques galas et soirées dés la sortie de cet album en Kabylie.
Un dernier mot …
Je tiens, d’abord, à remercier toute l’équipe de La Dépêche De Kabylie, pour le travail qu’elle fait. J’espère que les problèmes d’édition en Algérie soient réglés et les démarches allégées. Je voudrais, surtout, que le public aide les jeunes talents qui veulent tout simplement revaloriser la chanson Kabyle.
Oussama K.