Les deux sections du Front des Forces Socialistes au niveau de la daïra de Maâtkas ont organisé hier, au niveau du foyer de jeunes de la commune de Souk El Tenine, un débat sur la participation de leur parti aux élections législatives de mai prochain. En présence de M. Boudjemaâ Salem, membre du Conseil national, des deux secrétaires de la section de Maâtkas et de plusieurs militants, sympathisants et amis du plus vieux parti d’opposition, et après une minute de silence à la mémoire des martyrs de la démocratie et en hommage au monument de la chanson kabyle feu Chérif Kheddam qui vient de nous quitter, M. Boudjemaâ, dans une courte intervention, a indiqué :«Contrairement ce que l’on entend ça et là les jeux ne sont pas faits au FFS. C’est aux militants de décider de la participation ou du boycott des prochaines élections. Pour ma part, je m’engage à transmettre fidèlement toutes vos idées, vos propositions et vos suggestions à la Convention nationale ». Après la lecture du rapport général émanant de la commission nationale, retraçant le parcours du parti depuis l’arrêt du processus électoral, les débats ont été ouverts. La majorité des intervenants ont tranché vers un boycott massif et actif : « Aller aux élections, c’est signer l’arrêt de mort du parti. Qu’y a-t-il de nouveau pour que le FFS aille à cette mascarade électorale. Le même système est en place et les mêmes dirigeants sont là. Va-t-on faire confiance à ces gens qui ne cherchent qu’à se légitimer en faisant participer le FFS à ces joutes qui n’auront rien de démocratique ? Le changement finira par s’imposer via la rue, comme c’est le cas chez nos voisins », clameront-ils. Pour leur part, les participationnistes avancent d’autres arguments : « L’essence d’un parti politique est de participer aux élections pour se rapprocher davantage du peuple et avoir des tribunes de communication en vue de mieux le défendre. Nous avons, à plusieurs reprises, prôné la politique de la chaise vide, mais voila que les résultats sont là. Le parti a sensiblement faibli. Nous devons participer pour être en mesure de bousculer ce pouvoir dans sa propre arène ». En tous les cas, les débats se sont déroulés dans des conditions libres et démocratiques, quant à leur issue, nous le saurons dans les jours à venir. Les observateurs avérés de la scène politique nationale avancent déjà la participation du parti aux élections prochaines. Pour eux, la désignation de Mr Laskri à la tête du secrétariat national du parti de Hocine Ait Ahmed n’est pas fortuite.
