Nous apprenons d’une source hospitalière que cinq membres d’une même famille résidant dans la localité d’Assif Assemadh, au lieu dit Illezazen, ont été mordus par un chien errant qui a fait irruption dans leur bourgade vendredi dernier aux environs de 18h.
L’animal qui présentait les signes du virus de la rage a commencé par s’attaquer à un enfant en bas âge avant de s’en prendre aux autres membres de la famille et des voisins qui ont accouru pour arracher la victime de ses crocs, pendant que la panique s’est emparée de toute l’agglomération. Des personnes adultes ont dû se mettre à plusieurs pour venir à bout de la bête adulte et l’abattre. Un résident de cette localité rencontré samedi matin nous apprendra que le chien a été enterré sans que personne n’envisage son transfert vers l’institut Pasteur pour confirmer ou infirmer la suspicion de rage, d’autant plus que les victimes ont été évacuées le jour même vers les urgences de l’EPH de M’Chedallah, qui alerta à son tour les services de la prévention et ceux de la sécurité territorialement compétents. Rappelons que durant la dernière semaine de décembre, un autre chien errant a mordu pas moins de 7 personnes à Saharidj, une brebis en plus d’autres chiens errants auxquels il a livré bataille au centre ville de Saharidj. Pour ce dernier cas, le responsable du bureau d’hygiène communal nous apprendra que la rage a été confirmée par un vétérinaire qui a autopsié ce chien, qu’on a fini par enterrer comme celui d’Assif Assemadh. D’innombrables meutes de chiens errants déambulent en toute liberté à travers l’ensemble des centres habités de la daïra de M’Chedallah. Des canidés qui n’hésitent pas à s’attaquer tant aux personnes qu’au cheptel. Un état de fait qu’on a dénoncé à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes en donnant à chaque fois le bilan terrifiant de leurs méfaits, mais qui ne semble préoccuper personne. Un phénomène qui a fini par se banaliser comme de nombreux autres fléaux avec la seule différence que dans le cas de ces chiens, il y a réellement danger de mort à cause du terrible virus de la rage qu’ils véhiculent. Notons qu’à Saharidj, l’APC a placardé un avis à la population au niveau de la place publique au lendemain de l’apparition du chien enragé l’informant du déclenchement d’une opération d’abattage dont la date était fixée au…26 décembre 2011. Une opération qui n’a jamais vu le jour et qui ne le verra certainement pas. Cela, au moment où des campagnes de sensibilisation tous azimuts sont déclenchées, se suivent et ne se comptent plus pour mettre en garde contre telle ou telle maladie. Un fléau en ramène un autre, la terrifiante prolifération des ces bêtes menaçantes ne se serait jamais produite si elles n’ont pas trouvées…gîte et nourriture au niveau des envahissants dépotoirs et décharges sauvages, qui encerclent l’ensemble des agglomérations. Une seule des enveloppes financières dégagées pour n’importe laquelle de ces campagnes de sensibilisation suffirait pour venir à bout de cette réelle menace que font peser ces meutes de chiens errants sur la population en faisant appel à une entreprise spécialisée.
Oulaid Soualah

