Des éleveurs de l’ancien village d’Ighil Hamadh, exerçant dans les filières ovine, bovine et avicole, demandent, et ce depuis 3 ans, à être raccordés au réseau d’électricité. Leurs activités, nécessitant l’utilisation de l’électricité ils se retrouvent, ainsi, contraints à recourir aux groupes électrogènes alors que, paradoxalement, leurs locaux ne se trouvent qu’à 200m d’une ligne de moyenne tension qui a été réactivée depuis plus de 2 ans pour alimenter les villages d’Iwakouren, à partir de Saharidj passant par Ighil Hamadh.
A noter que sur un autre volet, une vingtaine de citoyens de ce même village ont bénéficié de logements et des aides pour l’auto-construction à travers les divers programmes. Mais, les sites de ces projets octroyés par l’état risquent de ne pas être, eux aussi, raccordées au réseau d’électricité et, par conséquent, de ne pouvoir être occupés à cause de cette carence.
Rappelons que ce village a bénéficié d’un projet de développement agricole dont le captage et la canalisation d’un important débit d’eau, destiné à l’irrigation, et que de nombreux habitants envisagent de reprendre le travail de la terre et regagner ce village martyr qui a été rasé par les forces coloniales en 1958.
Signalons, pour conclure, que l’un des aviculteurs qui attend l’énergie électrique s’est spécialisé dans l’élevage de la dinde. Une activité plutôt rare, sinon unique, dans la commune de Saharidj.
Nos interlocuteurs interpellent, une fois de plus, les autorités qui ont pourtant, selon eux, promis de faire avancer le dossier de l’extension du réseau de distribution d’électricité d’Ighil Hamadh, dont le retard entrave sensiblement leurs activités et le au village de ceux qui l’ont déserté durant la décennie noire.
Oulaid Soualah