Les chutes de neige ont continué à s’abattre en grande quantité hier, sur Bouzeguene, région montagneuse de Kabylie qui culmine à environ 1500 mètres. C’est ce qui a rendu la tache des équipes de déneigement, mobilisées pour assurer la reprise de la circulation au chef-lieu communal, plus rude. Le verglas s’est mis de la partie et s’est installé sur tous les chemins menant vers cette localité. Par conséquent, de nombreux dégâts ont été engendrés au niveau de ladite municipalité notamment des accidents de circulation enregistrés dès jeudi dernier et qui n’ont fait qu’augmenter au fil des jours. Car, il faut dire que les villageois ont été contraints de sortir leurs véhicules en quête de bonbonnes de gaz butane, de mazout et de bois étant donné que cette municipalité n’est pas encore raccordée au réseau de gaz de ville. « Les méthodes traditionnelles sont de retour chez nous », nous a confié ironiquement, un jeune qui cherchait, en vain, une bonbonne de gaz depuis des heures. En outre, et à cause des manques en moyens de chauffage ainsi des coupures successives d’électricité différents secteurs ont été paralysés, notamment les établissements scolaires qui sont restés fermés durant plusieurs jours, du moment, que les élèves ne pouvaient rejoindre leurs salles dans de telles conditions avec, notamment, le froid glacial qui caractérise la région. Il est à signaler, également, que les travailleurs ont été obligés de s’absenter pendant plusieurs jours, car les différents chemins et routes de cette localité sont encore bloqués par la neige. Suite à cette situation, des glissements de terrain ont été signalés, ce qui a pénalisé d’avantage les automobilistes et le secteur des transports. D’ailleurs, les bus desservant cette municipalité étaient forcés de regagner leurs garages depuis le début de cette tempête. La liste des dégâts provoqués par l’hiver de cette année et déjà très longue et reste loin d’être terminée. Une chose est sure, ce mois de février restera ancré dans les esprits des gens et gravé pour longtemps dans leurs mémoires.
Fatma Cherfa