Ces oppositions qui freinent le développement

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Les oppositions de propriétaires terriens touchent tous les secteurs et prennent une ampleur préoccupante ces 10 dernières années.

Des oppositions, à tout va, qui n’épargnent même pas les projets stratégiques et de haute utilité publique, sinon d’une nécessité absolue, et apportent un frein, pour le moins brutal, à l’aménagement du territoire et, par ricochet, au développement. Citons à titre d’exemples quelques cas, comme à Saharidj, où tous les plans de délimitations du périmètre urbain du chef-lieu communal PDAU comme POS pour lancer son développement butent sur des oppositions tous azimuts se comptant pas dizaines. A tel point que cela a complètement paralysé la réalisation de quelques infrastructures stratégiques. La commune s’est, ainsi, vue contrainte de se rabattre sur le tissu domanial (forestier) pour ses projets, notamment du siège de la commune, du lycée, de la bibliothèque et bientôt d’une polyclinique et des…cimetières, pour ne citer que les plus importants. Toutes ces structures d’accompagnement ont été réalisées en constructions illicites pendant que de nombreux terrains non exploités, appartenant à des particuliers, parsèment le périmètre urbain. Dans la même commune, une ligne électrique de moyenne tension, qui devrait renforcer le réseau électrique des communes de M’Chedallah et Chorfa, a été bloquée par des propriétaires de terrains au village Aggache pendant 4 ans (2006-2010), cela après la pose des pylônes. A M’Chedallah, le projet de modernisation du boulevard central a buté sur les mêmes oppositions, ce qui lui a causé un retard de plus de 2ans. Le dernier tronçon de ce projet n’est pas encore livré. Beaucoup plus grave, au niveau du tristement célèbre, «carrefour d’Oughazi», une opposition du même genre bloque, depuis 2 ans, la réalisation d’un sens giratoire des plus indispensable pour la sécurité routière, cela malgré le fait qu’il ne se passe pas une semaine sans que ne soit enregistré en ces lieux, de terribles accidents de circulation qui fauchent des vies humaines. Citons, dans cette même commune, un autre fait, non moins grave, qui est l’opposition émise par des exploitants d’une EAC à Raffour pour le passage du réseau du transport du gaz de ville qui devrait alimenter les communes de Saharidj et Aghbalou, l’opposition est apparue après la pose de la conduite et sa mise en service pour empêcher que soient comblées les fouilles. Une conduite de 400bars, à proximité d’un CEM, une école primaire et un détachement de la garde communale. Si pour Saharidj, ce même gaz de ville a été livré et est opérationnel, pour Aghbalou, par contre, il demeure toujours bloqué par de nombreuses oppositions. Dans cette même commune d’Aghbalou, des parents se sont opposés au transfert de leurs enfants vers le nouveau CEM à cause de nombreux manques dans l’infrastructure qui, faut-il le reconnaître, n’est pas prête à accueillir les élèves, exception faite de ce dernier cas (CEM d’Aghbalou). Toutes ces oppositions sont émises pour un motif commun qui n’est autre que les évaluations des indemnités dites d’expropriation, cela malgré l’existence d’une réglementation et des lois fixant les tarifs et les modalités d’application.

Oulaid Soualah

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