Les habitants de 10 villages ferment la RN 12

Partager

Les habitants des villages sis sur les hauteurs de Draâ Ben Khedda et de Tadmaït sont descendus dans la rue pour crier leur colère. Ainsi, durant la matinée d’hier, les citoyens des villages Aït Khercha, Aït Saâda, Aït Yahia, Chréa, Thala Mallek, Souk N’Tléta, Aït Smaïl, Mamaâr et Sidi Ali Bounab, relevant de la commune de Tadmaït, ont investi le siège de la Sonelgaz à Draâ Ben Khedda. Ils sont venus nombreux dénoncer le laxisme des responsables de cette institution. « Le directeur n’a pas tenu parole. Il nous a promis, lundi passé que l’énergie électrique serait rétablie, car une équipe était sur le terrain à Draâ El Mizan pour une urgence! Nous sommes mercredi et toujours pas de courant! », dira un citoyen contestataire. Les promesses non tenues, dans tous les domaines, exaspèrent ainsi les administrés, surtout que depuis le début des chutes de neige, il y a une semaine déjà ces villageois sont plongés dans le noir et grelottent de froid. Cela sans parler des approvisionnements en produits alimentaires ou en bouteilles de gaz butane.

Pire encore, « sur injonction du chef de daïra, deux camions pleins de bouteilles de gaz butane allaient se rendre à Sidi Ali Bounab et Aït Khercha, mais ils ne sont jamais parvenus à leurs destinations. Ils ont été détournés de leurs trajectoires! », ajoute un autre citoyen laissant sa colère s’exprimer. Les services de sécurité tentent, tant bien que mal, de calmer ces citoyens qui n’en peuvent plus de continuer à subir cette situation. « Le directeur a dit que le courant sera rétabli dans la journée du jeudi, le temps de terminer avec l’urgence de Draâ El Mizan. Attendez encore cette journée! », leur expliquait un policier. Les citoyens, plus nombreux sur la place près de la salle de cinéma El Hoggar, promettent d’autres actions de rue. Devant cette situation qui ne peut plus durer, la colère s’accentue devant des policiers calmes mais vigilants. La confiance n’est plus entre administration et administrés, les citoyens présents devant la Sonelgaz sont passés à une autre forme de protestation, celle de la fermeture de la RN 12 au niveau du pont de Sidi Naâmane. Les revendications sont connues, ils exigent l’intervention immédiate des autorités locales et de la wilaya pour régler, dans les prochaines heures, leurs problèmes en rétablissant le courant électrique et l’approvisionnement en gaz butane.

Arous Touil

Partager