Les habitants d’Aït Ali, village perché à plus de 1000m d’altitude s les hauteurs de la commune de Boghni, continuent de vivre dans l’isolement, depuis maintenant une semaine, du fait de la route sinueuse, desservant cette contrée située au milieu des contreforts du massif montagneux du DjurdJura, et obstruée par les grandes quantités de neige dont l’épaisseur a atteint plus d’un mètre.
Les moyens déployés par la commune pour dégager la neige de la voie carrossable n’ont pas suffit, d’autant plus que plusieurs engins, des chasses neiges et des engins de travaux publics, n’ont pu franchir les limites du village, s’arrêtant dans le village voisin d’Ighzer N’Chevel, devenu ces derniers jours une zone de transit pour ces habitants pourtant habitués à supporter la rudesse du climat. Ainsi, pour s’approvisionner, les villageois se sont mobilisés, avant-hier, pour se frayer un petit passage à travers lequel ils peuvent faire un raccourci pour rallier la ville de Boghni, avec l’espoir de trouver un moyen de transport en arrivant dans les villages situés dans la partie basse de la localité de Aït Koufi. Hier, de grands moyens ont été mobilisés pour rouvrir la route en réquisitionnant un bulldozer, après l’appel de détresse provenant du village, touché aussi par le manque en bouteilles de gaz butane. A signaler qu’un autre engin, en situation de stationnement, a été enseveli par une avalanche de neige au niveau du lieudit Hadj Saïd, sur la route de Talla Guillef. Tout compte fait, les autorités locales tentent l’impossible pour soulager les habitants de Aït Ali, au même titre que le village Helouane dans la commune de Bounouh qui connaît la même situation, à la différence que la route le desservant est moins dangereuse et mieux aménagée.
M. F.