Les prix des fruits et légumes s’embrasent

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A chaque avertissement d’intempéries s’ensuit directement une flambée des prix des fruits et légumes frais et secs. Les citoyens ont remarqué cette subite hausse des prix démesurée à chaque fois que le mauvais temps s’installe

Une tournée effectuée au marché couvert des fruits et légumes de la ville de Bouira, fait apparaître la disproportion des prix affichés sur les étals. S’agissant des légumes, la pomme de terre a atteint les 70 DA le Kg, alors qu’elle était cédée il y a deux jours à 45 DA le Kg. C’est le même constat pour la carotte qui était affichée à 50 DA le Kg, tandis qu’elle valait 20 DA le Kg. Le navet à 40 DA, l’oignon à 60 DA le Kg, le chou-fleur 60 DA, le chou 50 DA, la courgette 80 DA, les petits pois 120 DA, la salade 60 DA, les blettes 40 DA, le fenouil 60 DA, l’artichaut 80 DA, le citron 120 DA, les fèves 80 DA, la tomate 80 DA, le piment 80 DA, le poivron 100 DA, l’aubergine 60 DA, la betterave 60 DA, l’ail 300 DA, Le summum de l’exagération était atteint par le prix des haricots verts qui était fixé à 300 DA le Kg. Pour les fruits, ils subissent la même hausse vertigineuse, l’orange locale de meilleure qualité coûte 160 DA le Kg, la clémentine 100 DA, la banane 160 DA, la pomme locale est cédée à 80 DA le Kg. Par ailleurs même les viandes blanches n’ont pas échappé à l’augmentation des prix. La viande de volaille atteint 340 DA le Kg. La viande de dinde frôle les 700 DA le Kg. Tandis que les viandes rouges sont carrément inaccessibles. La viande de veau est comprise entre 900 et 1200 DA le Kg

Le lait au compte-goutte !

Durant cette vague de froid, les produits de première nécessité tels que la semoule, le pain et le lait viennent à manquer. Ce dernier, est distribué au compte-goutte dans la wilaya de Bouira, à raison de deux sachets par client.

Ce rationnement est lié selon les vendeurs, au manque d’approvisionnement inhérent aux intempéries que connaît la majeure partie du pays. «On nous en distribue un jour sur deux, dans le meilleur des cas. Car, les chutes de neige ont affecté sérieusement les livraisons de ce produit», dira le propriétaire d’un magasin d’alimentation générale, avant de préciser : «Personnellement, je fais des pieds et des mains afin d’avoir une livraison régulière, cependant, ce n’est pas évident avec toutes ces routes coupées par la neige», a-t-il avoué. De leur côté les citoyens comprennent aisément cette situation. D’ailleurs, bon nombre d’entre eux se plient volontiers à ces restrictions de circonstance : «On n’a pas trop le choix !», dira Toufik, étudiant en Droit, et d’ajouter : «Par ce temps, il faut s’estimer heureux que le lait soit distribué un jour sur deux. Franchement, j’appréhendais cette situation, mais on doit se contenter de cela, c’est déjà bien !», admet-il. Toutefois, certains citoyens n’hésitent pas à user de ruse et de malice, dans le but d’avoir plus de sachets. Ainsi, la bonne vieille méthode du «Je viens de très loin» est toujours de mise. A l’image de ce citoyen qui n’a pas froid aux yeux en certifiant : «Je suis venu de Bir Ghbalou, dans l’espoir de trouver quelques sachets de lait pour mes enfants. Je ne peux me contenter de 2 sachets !», a-t-il argumenté auprès du vendeur.

Ce dernier, après quelques hésitations, lui en a cédé quatre. Les habitants du chef-lieu de la daïra d’Aïn Bessem ainsi que ceux des communes avoisinantes sont confrontés depuis la semaine dernière à une importante pénurie de lait en sachet, en raison des maigres quantités livrées quotidiennement pour cette localité à cause aussi de la grande perturbation enregistrée dans son approvisionnement. En effet, durant ces journées d’hiver glacial et de neige, les habitants de cette localité sont contraints de se lever très tôt le matin et supporter les longues files d’attente et de bousculades, dans l’espoir de s’approvisionner d’un sachet de lait : «Je me suis levé à 6 h du matin, pour acheter ces deux sachets de lait, on pourra dire que j’ai eu de la chance, puisque les quantités disponibles sont épuisées avant même six heures du matin», dira Mustapha, un habitant du centre-ville.

Pire encore, selon un autre citoyen, le prix du sachet de lait à augmenté de 10 DA .«Le sachet de lait est cédé désormais a 35 DA, alors qu’il ne vaut que 25 DA, les commerçants profitent de ces moments de pénurie pour imposer leur diktat», explique un autre habitant du centre-ville.

Interrogé sur cette question, l’un des commerçants de la région, explique les raisons de cette pénurie par le manque de quantités délivrées à leur niveau : «Avant, je recevais deux livraisons de lait quotidiennement, mais maintenant je n’en reçois qu’une seule», explique ce dernier. Au sujet de l’augmentation de la tarification, notre interlocuteur nous affirme que le prix du gros a augmenté : «Ce sont les livreurs privés qui sont à l’origine de cette augmentation et ils ont leurs raisons, les commerçants ne peuvent pas assumer cette énorme différence».

Ainsi, les citoyens doivent encore une fois prendre leur mal en patiente et se rabattre pour ceux qui le peuvent sur le lait en poudre, cédé à des prix exorbitants autour des 300 Da.

Fahem H.

Ramdane B.Oussama K.

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