Les habitants du village Aïn Skhoun, surplombant le versant Ouest de la périphérie de la ville, sis à moins de deux kilomètres du campus universitaire et abritant une population de quelque 200 âmes, souffre le martyre au quotidien.
Et pour cause, la détérioration de leur cadre de vie demeure toujours à l’ordre du jour depuis belle lurette. En effet, le visiteur de passage dans cette localité éprouverait incontestablement moult casse-tête avant d’y accéder, ceci à cause de la situation de la route qui s’avère dans un état lamentable. La chaussée est totalement parsemée de crevasses et nids-de-poule qui se transforme complètement en de vrai réceptacles de mares bourbeuses. Une fois arrivé au dit village, force est de constater que les ruelles et accès sont quasiment à la même enseigne, aucune trace de dallage où bitumage, car affirment les citoyens, cette dernière n’a fait l’objet d’aucune opération de bitumage de ces ruelle depuis sa création à ce jour. D’autres carences et aspects de dégradation de l’état des lieux s’avère liés au manque flagrant de commodités indispensables à la vie de tous les jours. Ainsi, le village n’est pas encore raccordé au réseau d’alimentation en eau potable, et pour palier cette insuffisance, les autorités locales se sont mises à l’approvisionnement par camion-citerne. Une foultitude de contraintes auxquelles s’ajoute l’absence criarde d’infrastructures tout genre confondu. Ce que les résidants traduisent par une monotonie et un désœuvrement constant. En somme, un village à quelques encablures du centre-ville qui peine à sortir d’un isolement forcé. Et pour «booster» la liste des carences, on croit savoir d’une source locale, résidante dudit village que les élèves du primaire scolarisés à Taghzout ne sont pas dotés d’un transport scolaire, ce qui contraint souvent les parents à recourir au système D. Il faut dire que si les assemblés locales se succèdent à la tête de la municipalité avec en main une myriade de projets en faveur de l’aménagement urbain et autre, les divers quartiers et villages restent cependant comme figés dans le temps si bien qu’aujourd’hui ces derniers offrent des décors hideux. Finalement, les citoyens las d’avoir tapé à toutes les portes, découragés par des promesses sans suite ont toutes les raisons de réclamer vigoureusement leur part des projets de développement.
Mohamed Haddad

