La population entre solidarité et désarroi

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Pour la deuxième semaine consécutive, la ville de Aïn El Hammam est toujours sous la neige. Après la nette amélioration et les éclaircies apparues samedi et dimanche, les chutes de neige sont réapparues lundi.

Ainsi, l’activité socio-économique reste toujours gelée. Ajouté à cela, le verglas, devenu un obstacle majeur pour les automobilistes. Face à cette situation, la population semble se réveiller pour prendre en main son destin. En effet, une solidarité sans commune mesure des villageois a permis de désenclaver quelques villages comme Taourirth Ath Mengueleth, Boudafel, Ouatslid. Au centre-ville, on y trouve un camion garé dont le chauffeur propose ses services pour approvisionner les citoyens en gaz butane au dépôt sis à Ait Yahia. «C’est un devoir, pour moi, d’aider les gens en cette», dira le camionneur. Tandis que ceux qui possède des 4/4 font quotidiennement la navette entre l’Hôpital Ahmed Ali et les différent villages, comme nous explique Lyazid :«j’irai partout où passera mon véhicule». Même constat dans les villages, la solidarité ancestrale s’est manifestée en ces moments difficiles, «il faut prouver, aujourd’hui, que nous sommes toujours disponibles dans ces moments cruciaux. Le village est comme une famille, on doit tous s’entraider», dira un enseignant. Bien que la distribution du lait en sachet est perturbée, beaucoup d’éleveurs de la région mettent gratuitement leurs productions à la disposition de la population. «Que tous les citoyens qui manquent de lait me contactent, je disponible à tout moment», dira Ahmed. Par ailleurs, les citoyens sont remontés contre les pouvoirs publics. «A la télévision, ils ne montrent que les grandes villes, les régions montagneuses sont complètement délaissées. Après cela, il viendront faire la compagne électorale dans nos village, c’est incroyable», s’insurgent-ils.

De l’autre coté les boulangeries ne peuvent satisfaire que les premiers arrivés. «Chaque jour, il faut faire la chaîne très tôt pour arracher quelques baguettes, sinon vous êtes obliger de retourner les mains vides», relève un sexagénaire.

Il faut noter, enfin, que ces intempéries ont provoqué des dégâts sur certains blocs de l’hôpital, à l’image des services de pédiatrie, de la pharmacie et de la cantine qui s’est effondrée sous le poids de la neige. A noter que plusieurs commerçants de la ville de Michelet sont sortis en groupe ce week-end pour s’approvisionner, par crainte que cette tempête ne continue toute la semaine.

Slimane Ben Addi

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