L'Oued D'Hous, un égout à ciel ouvert

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Il n’a échappé à personne que nos rivières et nos oueds se sont transformés en égouts à ciel ouvert. En effet, la rivière qui longe la RN 25, ou Oued D’Hous, par exemple, dégage des odeurs nauséabondes qui indisposent passants et automobilistes. Ce dernier est devenu ces derniers temps un réceptacle pour eaux usées et détritus en tous genres. Si le citoyen a sa part de responsabilité dans ce massacre écologique et environnemental, les pouvoirs publics en sont les premiers coupables, car comment  réaliser des dizaines de kilomètres d’assainissement sans réfléchir au déversement final des saletés. La plupart de nos rivières ont besoin d’être nettoyées et réhabilitées par l’implantation de stations d’épuration ou, à défaut, de bassins de décantation. On citera  le cas de l’Oued Boghni qui traverse la ville et dans les eaux duquel se déversent toutes les conduites d’eaux usées des villages situés sur les hauteurs. A Tizi-Gheniff, les habitants des villages qui jalonnent cet oued interpellent les responsables à tous les niveaux pour qu’ils viennent au secours de ce cours d’eau qui servait jadis à l’irrigation des potagers. « Je me souviens que nous pêchions des carpes, des anguilles et des poissons d’eau douce dans cette rivière. Aujourd’hui, elle est devenue repoussante à cause de sa puanteur », nous confie  ce citoyen de Sanana-bas. Si nous évoquons ce cas, cela ne veut pas dire que les autres ruisseaux et cours d’eaux sont épargnés. Le phénomène s’est amplifié dans tous nos villages depuis la réalisation d’une multitude de  réseaux d’assainissement.                                                

  A. O.  

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