Bien que ces deux importants axes, à savoir la RN 25 et le CW 128, qui relient une grande partie du versant sud de la wilaya au chef lieu et aux agglomérations avoisinantes, soient empruntés par de nombreux automobilistes même hors wilaya, l’initiative de se plaindre aux autorités compétentes a été prise par des associations et des comités de villages d’Ait Yahia Moussa. Ainsi, une réunion a été tenue, vendredi dernier au sein de la maison de jeunes de cette municipalité. Au total, deux associations et huit comités de villages ont pris part à ce conclave, en plus des représentants des transporteurs assurant la ligne Ait Yahia Moussa – Draâ Ben Khedda. Après avoir fait le point sur la situation qui prévaut sur ces deux axes routiers où, depuis l’été dernier, les embouteillages n’en finissent pas au niveau du lieudit « La Casse » avec tous les désagréments subis par les citoyens, il a été donné à chacun d’intervenir et de proposer des solutions. « Si nous sommes ici, c’est parce que nos concitoyens vivent le calvaire au quotidien. A partir de quinze heures, la situation de blocage commence. Ainsi, des files interminables de véhicules se forment dans les deux sens, à telle enseigne que l’on assiste à des rixes et à des bagarres. A la tombée de la nuit, la terreur s’empare des personnes prises dans cet engrenage. Car, il ne faut pas oublier que la situation est favorable à des agressions diverses », dira un représentant de l’un des comités de village présents. Et un autre d’ajouter : « vous voyez, même les transporteurs sont obligés d’arrêter leur activité à partir de cinq heures, de peur d’être pris dans ce guet-apens. Du coup, les voyageurs sont bloqués à Draâ Ben Khedda. Les plus courageux transitent par Akkal Azegagh, avec tous les dangers encourus ». Après avoir passé en revue tous ces aléas, il a été décidé de saisir le wali en lui adressant un rapport détaillé avec même des propositions concrètes. Parmi ces dernières, il a été demandé au premier magistrat de la wilaya d’intervenir pour mettre en place, à l’intersection tout près de la pompe à essence, un barrage fixe, et de procéder à une extension du bitume vers les accotements en vue d’élargir un peu la chaussée et de sécuriser cet endroit avec des plaques de signalisation adéquates. « Pour le moment, nous n’avons pas décidé des actions à mener. La balle est dans le camp des responsables. Mais dans le cas où rien ne se fait, nous serons appelés à agir », a conclu l’un des intervenants.
Amar Ouramdane