Le général Mohamed Lamari n’est plus

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Le Général de corps d’armée en retraite, Mohamed Lamari, est décédé hier à l’âge de 73 ans à l’hôpital Mohamed-Ziouchi de Tolga dans la wilaya de Biskra, suite à une crise cardiaque a indiqué sa famille. Selon la déclaration de son frère, reprise par l’APS, le défunt qui devrait être inhumé à Alger, avait été évacué en urgence dans cet établissement hospitalier depuis son domicile situé à Bordj Ben Azzouz (40 km au sud-ouest de la wilaya de Biskra). Avec la disparition du général Mohamed Lamari, ancien homme fort de l’Armée Nationale Populaire, l’Algérie perd l’une des figures les plus marquantes, non seulement sur le plan militaire mais également politique, lui qui était aux avant-postes de la lutte anti-terroriste, mais surtout contre sa matrice islamiste. Avant de prendre sa retraite en 2004, le défunt avait marqué l’histoire du pays, notamment durant la décennie noire où il avait occupé le poste sensible de chef de l’Etat- major de l’ANP depuis 1993, au moment où les violences des groupes armés étaient à leur paroxysme sur l’ensemble du pays, jusqu’en 2004 où il avait pris sa retraite. Avant cela, il avait été chargé en 1992, par le président Boudiaf, de la création d’une «task-force» antiterroriste de 15 000 hommes. Mohamed Lamari est également connu pour avoir côtoyé tous les présidents de la République depuis l’indépendance, mais c’est surtout au début du phénomène du terrorisme islamiste que l’homme, toujours discret dans son uniforme, s’est mis au devant de la scène. Nommé chef de l’Etat-major en 1993, le défunt qui avait été promu Général des corps d’armée, le plus haut grade au sein de l’ANP, s’est vu confier la mission de principal chef de l’institution militaire par l’ex président Liamine Zeroual, qui détenait à l’époque le porte feuille de la Défense Nationale. Né le 7 juin 1939 à Alger, dans une famille originaire de Biskra dans le Sud-Est algérien, Mohamed Lamari avait été formé dans la cavalerie à l’Ecole de guerre de Saumur en France. Il rejoint l’Armée de libération nationale (ALN) en 1961. Il suivit plus tard une formation d’artilleur à l’Académie militaire de Frounze (ex-URSS), puis d’officier d’état-major à l’Ecole de guerre de Paris. Après avoir commandé l’état-major de région (1970-1976), il travailla dans le bureau des opérations de l’état-major jusqu’en 1988. Il rejoint, par la suite, le commandement de la 5e Région militaire jusqu’en 1989. Il sera nommé commandant des forces terrestres avant de se voir confier, en juillet 1993, le poste de chef d’état-major de l’ANP. Un poste que le défunt occupera jusqu’à sa mise en retraite en 2004 et son remplacement par l’actuel chef d’Etat- major, Gaid Salah. Une mise en retraite intervenue juste après la réélection du Président Abdelaziz Bouteflika pour un second mandat à la tête du pays.

A.C.

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