C’est avec ce temps de grand froid que les habitants des maisons éparses du village Ouled Aïssa ressentent le plus l’utilité du gaz de ville. Si ce village et les hameaux environnants ont bénéficié de l’extension du réseau à partir de Draâ El Mizan, il reste tout de même des foyers qui n’en sont pas alimentés. « On nous a dit qu’il ne restait que quelques kilomètres dans le projet d’extension et que nous devons attendre le déblocage d’une autre tranche, mais malheureusement, depuis la mise en service du gaz pour le village, on n’a rien lancé pour nos maisons. Vraiment, on souffre beaucoup du froid », nous a confié l’un des habitants qui n’ont pas encore bénéficié de cette commodité. Comme pour ces derniers, ceux de tout le versant de Tazrout jusqu’à Bezazoua, à la frontière avec la commune de Tizi Gheniff, attendent que le projet accordé pour la municipalité soit débloqué. « A chaque fois que nous soulevons cette revendication, la réponse est d’attendre le plan quinquennal. Ce dernier tire à sa fin et on ne voit rien venir », nous dit un citoyen du village Chendouh. La vague de froid qui sévit ces dernières temps dans la région a démontré que le taux de pénétration du gaz naturel est encore très infime, quand on voit ces milliers de personnes prendre d’assaut le point de vente du gaz butane dans les stations Naftal et les efforts déployés par l’APC, mobilisant tous ses moyens et ceux des particuliers pour acheminer des centaines de bouteilles de gaz vers les villages. A l’exception de la ville de Draâ El Mizan, de Draâ Sachem, de Boufhaima et de Ouled Aïssa, où le gaz est réellement arrivé dans les foyers, ailleurs, soit on parle de projets en cours, tel qu’à El Ansser, Hennia et dans d’autres hameaux environnants, ou alors d’inscriptions futures. A Draâ El Mizan, et plus précisément au lotissement Commandant Bellaouche Mohamed, plus d’une cinquantaine de foyers en sont encore dépourvus sans évoquer le quartier dit « les Boumriche » tout près de la station de gaz.
A. O.