“Attendez-vous à des surprises !”

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En marge du congrès constitutif de son parti, le MPA ( ex-UDR) , Amara Benyounes a rencontré les représentants des médias pour faire le point et répondre aux interrogations . Droit au but et sans la moindre tergiversation, le secrétaire général n’a éludé aucune question. Fort de ses convictions qu’il n’ira pas aux élections pour briguer des strapontins, Amara Benyounes avoue au contraire que l’ambition de son parti est  » d’être premier  » tout en avancant que  » tout le monde sera surpris à l’issue des élections « .

A une question sur d’éventuelles alliances avec des partis qui partagent les mêmes idées de démocratie, de progrès social et d’idéaux républicains, le premier responsable du parti regrette que  » cette question d’alliances constitue un véritable drame pour les démocrates algériens « .

« On ne peut pas parler d’alliances au moment où certains partis ne se sont pas déclarés quant à leur participation aux futures législatives”. Mais quant à ceux qui ont eu à opter pour le boycott, le conférencier estime qu’ils « ont leurs raisons ». « Mais nous sommes obligés de procéder à des alliances avec ceux qui voient les choses de la même manière que nous, la pratique démocratique est faite de polémiques, débats, échanges d’idées », a fait savoir le secrétaire général du MPA qui se revèlera comme à son habitude, du reste, farouche opposant à l’integrisme.

« Notre discours vis-à-vis des intégristes ne reculera pas d’un iota »

Questionné à propos de ses prises de position à l’endroit des Islamistes intégristes, il répond sèchement que son parti ne reculera pas d’un iota dans son discours vis-à-vis de ces derniers.Par ailleurs et se voulant catégorique dans ses déclarations, Amara Benyounes écarte d’un revers de main toute mauvaise interprétation quant à son rôle durant ces législatives en déclarant aux journalistes que son parti a des idées novatrices sans le domaine économique très prudent et c’est, entre autres, pour cela qu’il se refuse que le parti qu’il dirige serve de faire valoir et d’instrument pour contrer les islamistes.  » Nous ne sommes l’instrument de personne et refusons catégoriquement l’idée de participer aux législatives dans l’unique mission est d’équilibrer les forces en présence ». Au contraire, a-t-il tenu à préciser,  » notre parti est déterminé à aller à ces joutes électorales avec l’ambition d’être présents en force à l’Assemblée nationale « . Comme il fallait s’y attendre, la question de la fraude électorale ne pouvait être omise tant la question est en vogue ces derniers jours. A cela,le responsable du MPA a rétorqué que pour faire en sorte que la fraude n’ait pas droit de cité il faudra que les citoyens aillent voter en masse le 10 mai prochain.  » Plus la participation est forte et plus le taux de la fraude sera faible  » a déclaré Benyounes, tout en faisant savoir que la fraude existe même dans les démocraties les plus avancées. Sur un autre chapitre, il désavoue totalement ceux qui avancent que les dés sont pipés et que la notion des quotas des sièges n’est plus de mise aujourd’hui.  » Attendez vous à des surprises ! « , ne cessait de clamer le conférencier pour dire que cette fois-ci, la transparence sera une règle et que seule la volonté populaire déterminera le vainqueurs de ces élections législatives.

« Lamari a joué un rôle essentiel dans la sauvegarde de l’Algérie »

Concernant la couverture de l’actualité politique de ce week-end par les médias lourds, , Amara Benyounes n’a pas été tendre avec la télévision nationale, en lui reprochant de faire dans la désinformation en omettant son rôle de média public. « Il faut une véritable révolution à la télévision algérienne » a –t-il clamé face aux médias. La femme. Voilà un volet sur lequel le MPA a insisté. En effet, sachant que rien ne peut se faire sans la présence de la femme, le premier responsable du parti s’est félicité que cette dernière est partie prenante dans toutes les commissions et que son rôle est déterminant dans la vie politique de son parti. A une question relative à l’agrément de son parti, tant attendu par ailleurs, Amara Benyounes a informé les présents qu’il se rendra ce mardi, au ministère de l’Intérieur pour régler définitivement cette question afin, a-t-il dit, de passer à l’essentiel, c’est-à-dire entamer la campagne électorale, à moins de trois mois de cette échéance capitale pour l’avenir du pays.Mais il regrette toutefois qu’il fasse binôme avec certains partis avec lesquels il ne partage ni la ligne ni les objectifs. Dans le même sillage, il a,d’un ton ironiquement,émet le souhait de ne pas avoir à faire un troisième congrès pour aspirer à son agrément. Quant à la surveillance des élections pour garantir la transparence et la présence de 316 magistrats pour s’ y faire, Benyounes estime que les Algériens ont perdu confiance en leur administration. Comprendre que la présence des observateurs nationaux et étrangers n’est pas à même de rassurer les électeurs. Enfin, à une question sur la minute de silence observée à la mémoire du défunt général Mohamed Lamari, Amara Benyounes a déclaré que Mohamed Lamari a joué un rôle essentiel pour la sauvegarde de l’Algérie ,et c’est pour cela ,qu’il jouit définitivement de l’estime des Algériens. Du moins chez ceux qui portent l’Algérie de Novembre dans leur cœur.

F. Z.

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