Le CNES plaide pour un plan de redressement

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Le Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES) tire la sonnette d’alarme sur la situation de l’université et appelle le département de la tutelle à mettre en place un plan national de redressement, dans le cadre d’un dialogue transparent. «Il est temps de prendre des décisions souveraines, apportant des solutions à long terme pour prendre en charge les problèmes de l’université algérienne, qui est gérée dans les colis », a affirmé hier, Abdelmalek Rahmani, coordinateur national du CNES, qui annonce la tenue, par son organisation syndicale d’un conseil national, les 14 et 15 février, afin de « prendre les mesures nécessaires pour exiger une réelle prise en charge des problèmes socioprofessionnels des enseignants et la mise en place d’un plan de redressement de l’université ». Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion de son bureau national, ladite organisation syndicale a pointé du doigt les dysfonctionnements dont souffre l’université « qui est, aujourd’hui, l’otage d’une gestion politicienne, au lieu d’une gestion rationnelle, fondée sur des valeurs académiques et scientifiques, qui ne prendra en compte que l’amélioration de ses performances ». Le CNES dénonce également la « passivité » du département de la tutelle quant à l’amélioration de la situation des universités. « La tutelle n’a jamais été capable de proposer un projet cohérent, pour arracher notre université à sa dure et amère réalité. Les différentes politiques de replâtrage, adoptées depuis longtemps, s’inscrivent dans le cadre du  service minimum accordé à la gestion du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique », a déploré le syndicat. Et d’ajouter que «les pouvoirs publics ont toujours choisi la fuite en avant, en sursoyant indéfiniment à la recherche des vraies solutions ». Dans ce sillage, le coordinateur du CNES a mis en exergue la dégradation du niveau pédagogique dans les universités. « La pédagogie est le parent pauvre de l’enseignement supérieur », a-t-il dit. Face à cet état de fait, le CNES appelle la tutelle à mettre en place des solutions à long terme, afin d’améliorer le volet pédagogique des universités qui « ont besoin d’une prise en charge, à plein temps, et de prises de décisions loin des groupes d’intérêt ». Par ailleurs, le syndicat a souligné que la tutelle doit rapidement et sérieusement se pencher sur la situation socioprofessionnelle « alarmante » des enseignants- chercheurs, notamment concernant le logement et le pouvoir d’achat.

Samira Saïdj

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