Si la crise politique qui a secoué l’APC de Barbacha, quatre mois durant, a enfin connu son dénouement, avec la promulgation, par le wali, d’un arrêté attribuant la gestion courante des affaires de ladite commune au secrétaire général, l’APC de Tazmalt est, ces jours-ci et à son tour, en proie à une crise interne mettant aux prises les élus du FFS et le maire.
Dans un rapport, adressé dernièrement au wali de Béjaïa, les six élus du FFS, formant l’opposition au sein de cette APC, dénoncent « les dysfonctionnements qui caractérisent la marche de cette assemblée communale et le non respect des dispositions des lois organisant son fonctionnement », tout en accusant le P/APC de Tazmalt Smaïl Mira élu, sur une liste indépendante, d’aller « de dérive en dérive, en prônant une gestion d’improvisation jusqu’à l’installation de l’assemblée dans l’illégalité la plus totale », lit-on dans ce rapport dont nous détenons une copie. L’une des « irrégularités » soulevées par les rédacteurs de ce rapport consiste en le retard enregistré dans le remplacement des élues démissionnaires, issues de la liste indépendante qui a remporté la majorité des sièges à cette APC, lors des dernières élections locales. « Le 28 mars, soit 45 jours après la démission de quatre membres de l’assemblée, une convocation nous a été adressée pour assister à une assemblée extraordinaire. Grande fut notre surprise, de constater qu’au lieu de procéder, même avec15 jours de retard, au remplacement des élues démissionnaires, conformément à l’article 41 du code communal qui stipule que : « En cas de décès, de démission, d’exclusion ou d’empêchement légal d’un élu de l’assemblée populaire communale, il est procédé à son remplacement, dans un délai n’excédant pas un (1) mois… », le P/APC nous a proposé de voter la réintégration des démissionnaires ! Se sentant manipulé et méprisé par des agissements sans aucun lien avec une gouvernance saine et respectueuse des lois et des règles éthiques de gestion, surtout que le pays traverse une période très sensible de son histoire, nous avons demandé des explications quant à ces décisions et leurs conformités ou pas avec le code communal », a-t-on expliqué dans ce document. Notons que cette séance n’est pas allée à son terme à cause du débat houleux qui s’est installé entre les deux parties en conflit. Les élus du FFS ont demandé dans leur rapport, l’intervention du wali pour « l’application de la loi avec toute l’impartialité exigée par la situation ».
Boualem Slimani.