Quand la mort… rode dans les administrations locales

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Dans les bureaux des administrations à Béjaïa, les cœurs des cadres battent la chamade. Et parfois, ces rythmes cardiaques infernaux leur sont fatals ! Ces derniers jours, les tristes nouvelles faisant état de la mort subite de cadres dans l’administration locale sont légion. Le dernier décès par arrêt cardiaque en date remonte à hier tôt dans la matinée. Il s’agit de Djamel Tidjiza, 59 ans, qui faisait partie du protocole du wali de Béjaïa. Le 26 juillet dernier, la mort a emporté le chef de daïra de Béjaïa. Bien avant ces deux cadres, le cœur de Mouloud Aït Larbi, agent d’administration et ex-secrétaire des cinq derniers walis de Béjaïa, a lâché au début du mois de juillet. Il n’avait que 50 ans ! Ce dernier aurait confié à ses proches qu’il faisait face à «d’insoutenables pressions». De la part de qui ? Mystère ! Comme lui, le cœur de Djamel Tidjiza, qui ne souffrait pourtant d’aucune maladie, a cessé de battre sans même prévenir ! Au four et au moulin, les cœurs de ces trois cadres n’ont pu résister à une charge de travail qui dépassait de loin leurs capacités physiques. D’autres cadres, apparemment plus enclins à préserver leur santé préfèrent fuir le stress des administrations locales, en demandant d’être mutés ou d’être placés en congé longue maladie. C’est le cas notamment du DOPS, du directeur local de la santé et biens d’autres qui souffrent en silence. Il faut dire que le rythme imprimé par le nouveau wali de Béjaïa à ses subalternes est loin d’être soutenable. Ces derniers sont quotidiennement contraints de retrousser les manches dès les premières heures de la matinée, pour ne rentrer chez eux qu’à la nuit tombée ! Un rythme infernal que d’aucuns trouvent éreintant. Et pour preuve, avant l’entame de la saison estivale, le wali a contraint les directeurs de son exécutif de sillonner, à pied, tout le littoral de la wilaya, avant de s’atteler, une fois le périple achevé à la rédaction de rapports sur l’état des lieux. Cet exercice illustre à lui seul la démarche du nouveau locataire du siège de la wilaya s’agissant de la conduite des affaires de la cité quitte à faire des mécontents parmi ses plus proches collaborateurs.

Dalil S.

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