Autant les établissements scolaires implantés au milieu des agglomérations urbaines croulent littéralement sous le poids des effectifs, autant les écoles situées dans les zones rurales se vident graduellement de leurs élèves.
Le cas des écoles de la commune de Chellata illustre de manière désarmante cette tendance inexorable. «Comme toute circonscription rurale, Chellata est en bute à un problème d’exode de sa population qui abandonne son clocher pour aller s’installer dans les villes», dira un responsable local de l’éducation pour expliquer cette situation. A cette «transhumance», d’aucuns ajoutent le nombre réduit des natalités comme autre facteur à l’origine de la baisse de la population scolaire dans ces patelins reclus et enclavés. «Il faut se rendre à l’évidence, les gens se marient de plus en plus tard et font de moins en moins d’enfants», estime un citoyen de Chellata, résident au niveau du chef-lieu communal. Résultat des courses : les écoles primaires de la commune ont toutes subi au fil des années une chute drastique de leurs effectifs d’élèves. «En une dizaine d’années, la population scolaire du primaire du village Ighil Oumced, pourtant le plus peuplé de la commune, a baissé de près de moitié», soutient un éducateur de la région. «Dans les petits villages comme Ath Hiani et Ath Anane, la situation est pire», joute-t-il. Par ailleurs et pour cause de manque d’élèves, l’école primaire du village Ath Sidi Amar a fermé ses portes il y a deux mois, nous ont informés les responsables de l’inspection locale de l’éducation. «Les élèves de cette école, une dizaine, ont été transférés à l’école du village Fethoune», nous a-t-on fait savoir.
N. Maouche