Les établissements scolaires du primaire de la commune d’Iboudrarène et d’autres localités de la région, comme à Yatafène, ainsi qu’Akbil, dans la daïra de Aïn El Hammam, sont restés hier toujours fermés, et ce après la quinzaine de jours qu’a duré la tempête de neige qui a plongé plusieurs régions du pays dans le sinistre et l’isolement, en particulier les localités de haute Kabylie. En effet, les importantes quantités de neige qui sont tombées durant toute cette période d’intempéries ont obstrué les accès vers ces établissements, dont la majorité est encore « ensevelie » sous les montagnes de blocs de glace, malgré les efforts déployés par les équipes de déneigement afin de rouvrir toutes les routes. Certains établissements ont, toutefois, rouvert leurs portes, mais les élèves n’étaient pas au rendez-vous du fait que dans les villages, les sentiers et les routes sont recouverts d’importantes couches de verglas. C’est le même constat qui a été fait, également, pour les établissements d’enseignement moyen et secondaire où les élèves ont aussi prolongé leur « congé forcé» du fait de la défection du transport scolaire qui n’a pu être assuré par les municipalités concernées. « Les bus de transport scolaire sont très anciens et vétustes, ils ont été immobilisés sous la neige pendant quinze jours, vous comprendrez bien qu’il n’est pas possible de le remettre en marche immédiatement, surtout que le verglas constitue aussi un autre danger sur la sécurité de nos enfants », a expliqué hier, le maire d’Iboudrarène, que nous avons sollicité pour des explications. Ce responsable nous fera savoir, au passage, qu’en plus de la préoccupation de son institution pour assurer « une reprise effective et sécurisée des cours au niveau des établissements scolaires », il faut aussi se déployer dans les villages afin de « faire l’inventaire des dégâts occasionnés par ces intempéries aux habitations et aux éleveurs et agriculteurs. Nous avons aussi des glissements de terrains et des réseaux divers qui ont subi des dommages». En effet, selon les premiers constats établis par les services techniques, et même les déclarations de sinistres faites par les citoyens, des pertes et des dégâts énormes sont à déplorer aussi bien au niveau des habitations faites de vieux bâtis que dans les hangars d’élevages dont les toitures et les charpentes ont cédé sous le poids de la neige, comme cela est le cas aux villages Darna ou Bouadnane où des maisons sont sinistrées et menacent de s’effondrer. L’arboriculture, aussi, a payé cette colère de Dame« nature » et plusieurs centaines d’arbres, des oliviers principalement, ont été déracinés ou cassés sous le poids de la neige. Des routes aussi ont également subi des dégâts par effet de glissements de terrains. Tout ceci n’est qu’un premier bilan des sinistres enregistrés au lendemain des premiers rayons de soleil qui ont suivi la tempête. Mais la fonte des neiges dans les jours à venir risque de révéler un bilan encore plus lourd.
Nassim Zerouki